L'UE a débloqué 3 Mds de DH sous forme de dons en 2013. La signature de plusieurs programmes de coopération traduit la confiance durable des Européens dans le processus de réforme au Maroc. Les deux parties se sont engagées dans un rapprochement de plus en plus étroit, unique dans la région. Depuis plus de 50 ans, l'Union européenne est le premier partenaire du Maroc. Le statut avancé accordé au Royaume a donné une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. L'année 2013 a été marquée par plusieurs événements qui ont consolidé les liens de coopération comme la conclusion de l'Accord de pêche, la signature du Partenariat pour la mobilité et les négociations en cours de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). Rupert Joy, ambassadeur de l'UE, a présenté récemment dans une conférence de presse, les grandes lignes du bilan des réalisations de l'année entre le Maroc et l'UE ainsi que les perspectives pour 2014. «Si l'année 2013 a été marquée notamment par des dons de l'UE d'un montant exceptionnel de plus de 3 Mds de DH, et par la signature de l'Accord de pêche, de la déclaration politique sur le Partenariat pour la mobilité, et l'avancée dans les négociations de l'ALECA, 2014 sera une année où nous devrons travailler ensemble pour la mise en œuvre de ces nouveaux chantiers. La signature de ces importants programmes traduit la confiance durable de l'UE au processus de réformes au Maroc», affirme Rubert Joy. L'ambassadeur de l'UE a mis en exergue les nouvelles perpectives qu'ouvre l'ALECA entre Bruxelles et Rabat. L'UE est en train de négocier pour le moment une nouvelle génération d'accords commerciaux avec des partenaires de grande envergure (Etats-Unis, Japon, etc.). Le choix du Maroc pour négocier l'ALECA montre une fois de plus l'importance que l'UE donne au Maroc, partenaire privilégié qui a un rôle dynamisant clé dans le processus d'intégration dans la région méditerranéenne. «L'ALECA n'est pas toujours facile à comprendre, car déjà l'appellation "Accord de libre-échange complet et approfondi" est à l'origine de beaucoup de malentendus sur cette négociation. Le but de l'ALECA n'est pas de donner plus de libéralisation mais d'approfondir nos relations commerciales», explique Joy. En effet, tant l'accord d'association (produits industriels) que l'accord agricole (produits agricoles et pêche) ne prévoyaient que l'élimination des tarifs douaniers pour le commerce des biens. Donc, le seul avantage des produits marocains étaient de pouvoir être exportés vers l'UE à droit de douane nul. L'ALECA vient compléter cette ouverture existante par une intégration plus poussée du Maroc dans l'économie européenne, en réduisant les obstacles non tarifaires, en simplifiant et facilitant les procédures douanières, en libéralisant le commerce des services, en assurant la protection de l'investissement et en harmonisant les réglementations dans plusieurs domaines de l'environnement commercial et économique. Sur le plan politique, l'UE et le Maroc ont intensifié leur coordination sur les dossiers politiques régionaux. Autant dire que les deux parties se sont engagées dans un rapprochement de plus en plus étroit, unique dans la région du voisinage. En 2014, il s'agira de consolider et de concrétiser ces actions et de maintenir un appui financier conséquent, en accompagnement aux grandes réformes sociales, au rapprochement réglementaire entre le Maroc et l'UE ainsi qu'à la croissance économique.