Maroc-Union européenne Le Maroc et l'Union européenne veulent renforcer davantage leur partenariat. La mise en œuvre du prochain Accord de libre-échange complet et approfondi (l'ALECA) offre un cadre de coopération plus dynamique et plus concurrentiel. Cette nouvelle forme d'intégration économique permettrait un meilleur accès au marché, combinée de meilleures visibilité et stabilité dans le monde des affaires. La conclusion d'un accord de libre-échange complet et approfondi entre le Maroc et l'UE, dont les négociations ont démarré au début du mois de mars dernier, avance bien. Les deux parties, à savoir le Maroc et son premier partenaire économique, l'UE, sont animées de bonne volonté pour faire aboutir cet accord dans les meilleurs délais. L'ambassadeur de l'Union européenne, Ruper Joy, vient de confirmer, lors d'une conférence de presse organisée par l'EuroCham Maroc à Casablanca, l'intérêt de l'aboutissement de cet accord pour atteindre une intégration économique plus étroite. Il a dans ce sens rappelé que depuis le 1er accord commercial UE-Maroc en 1969, l'UE est devenue de loin le plus important partenaire du Royaume et le 1er investisseur étranger, notant que le commerce bilatéral a plus que doublé durant la dernière décennie grâce à la mise en œuvre de plusieurs accords : la zone de libre-échange pour les produits industriels, l'accord agricole, l'accord sur le règlement des différends ainsi que le lancement des négociations sur la pêche. Pour sa part, Moya-Diaz, chef de la section commerciale de la délégation de l'UE auprès du Maroc a indiqué que les nouvelles négociations vont au-delà de la libéralisation des échanges commerciaux et de la suppression des droits de douane applicables aux biens, en réduisant les obstacles non tarifaires, libéralisant le commerce des services, assurant la protection de l'investissement et harmonisant les réglementations dans plusieurs domaines, notamment les marchés publics, la normalisation, les mesures sanitaires-phytosanitaires, le droit à la propriété intellectuelle ou encore la concurrence et les aides de l'Etat. L'ALECA vise en effet, la libéralisation du commerce des services, la protection de l'investissement et l'harmonisation des réglementations dans plusieurs domaines de l'environnement commercial et économique. L'objectif de l'accord dépasse la simple circulation des biens et services. Cet instrument permettra de concrétiser le principe de l'intégration économique au marché européen dans un environnement d'affaires plus prévisible et plus stable. La proposition faite par l'Union européenne en 2011 de lancer les négociations pour la conclusion d'accords de libre-échange avec plusieurs pays du voisinage Sud de la Méditerranée «fait partie intégrante de la politique européenne de voisinage, en cohérence avec le Partenariat de Deauville».