Les acteurs de la monétique au Maroc et en Afrique, réunis à l'occasion du forum de la monnaie et du paiement électronique, misent sur le taux de pénétration du mobile pour développer le m-banking. Les instances gouvernementales et la Banque centrale sont en pleine refonte de la législation pour plus de sécurité et d'infrastructures financières fiables. Quelles perspectives pour le paiement électronique à l'horizon 2020 en Afrique ? C'est la question à laquelle se sont attelés divers intervenants du monde de la monétique et de la banque dans le cadre de la deuxième édition du forum de la monnaie et du paiement électronique en Afrique francophone, qui se déroule ces 20 et 21 mars à Casablanca. Dans un contexte où la pénétration mobile est deux fois supérieure à la bancarisation, au Maroc comme en Afrique, le mobile-banking et le mobile-payment représentent les deux moyens les plus innovants pour l'évolution du paiement électronique dans la région, selon Mohamed Touhami El Ouazzani, directeur général Maroc et Afrique francophone de Visa. Cet acteur des plus actifs du secteur de la monétique au monde, en Afrique et au Maroc où il a émis 7 millions de cartes et dont le bureau à Casablanca gère non seulement le Maroc mais aussi plusieurs pays africains. Notons que Visa est un des principaux organisateurs de cet évènement qui connaît la participation de divers acteurs du Maroc et de l'Afrique francophone. Cette deuxième édition a connu la présence de plusieurs acteurs privés dont plusieurs banques comme Attijariwafa bank ou encore HPS en la personne de son pdg, Mohamed Horani, qui a mis en exergue lors d'une interaction avec les intervenants, l'évolution du savoir-faire marocain en termes de systèmes électroniques de paiement multi-canal. La législation de la Banque centrale Ces acteurs privés du secteur au Maroc ont trouvé réponse en matière de législation dans l'intervention de Mounir Razki, responsable de la direction des opérations monétaires et des changes de Bank Al-Maghrib. Ce dernier a parlé de l'orientation stratégique de la Banque centrale dans tout ce qui a trait aux systèmes et moyens de paiements visant le développement de la bancarisation et l'inclusion financière. Elle repose principalement sur l'instauration d'un cadre normatif et réglementaire en matière de systèmes et moyens de paiement. Aussi, Razki a souligné les apports des nouveaux textes de loi bancaire et statuts de Bank Al-Maghrib en pleine validation gouvernementale en matière d'organisation des infrastructures des marchés financiers, mais aussi les apports des services à valeur ajoutée de la Banque centrale dans les domaines des activités d'acquisition et de switch.