En participant pour la première fois au Salon international du tourisme d'Abidjan (SITA), le Maroc affiche ses ambitions sur le marché ivoirien, mais vise globalement à se positionner en Afrique subsaharienne. C'est une première. Le Maroc prend part au Salon international du tourisme d'Abidjan (SITA). Hormis la coïncidence de cet évènement avec la visite du souverain dans ce pays, le royaume vise tout simplement à augmenter le nombre de ses visiteurs ivoiriens et subsahariens en général. Le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a d'ailleurs assisté, ce mercredi 26 février, à la cérémonie d'ouverture de ce salon qui se poursuit jusqu'au 2 mars. Pour son département, la participation marocaine «vise la prospection de nouvelles pistes de partenariat et le renforcement de la visibilité de la destination Maroc sur le marché ivoirien, qui constitue la porte de l'Afrique de l'Ouest et l'un des plus importants marchés émergents à forte valeur ajoutée en Afrique». Le stand Maroc, qui s'étend sur 120 m2, joue le rôle de vitrine de «la richesse et de la diversité de notre produit touristique», poursuit le ministère du Tourisme. Si cette opération séduction réussit, le royaume pourra certainement espérer accueillir plus de 16.000 touristes ivoiriens, comme cela a été le cas en 2013. L'objectif, à moyen terme, est de «doubler ce chiffre», prévoit-on auprès des services de Haddad, qui est accompagné du DG de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), ainsi que de Saïd Mouhid, DG du Conseil régional du tourisme de Casablanca (CRT). La capitale économique nationale, déjà considérée comme un «gateway» international pour l'Afrique, représente une destination de choix pour le tourisme d'affaires, de shopping, de santé et de séjour. Vers un vol Dakar-Fès ? En dehors du marché ivoirien, il faut dire que le royaume voit beaucoup plus grand au Sud du Sahara. La croissance de la classe moyenne en Afrique et les tendances pour les classes aisées à voyager en font une zone aux potentialités importantes. En plus de ses différentes offres qui attirent déjà 10 millions de touristes à travers le monde, le royaume peut miser cette fois sur le tourisme religieux. Ce segment apparaît comme l'un des produits les plus attractifs en Afrique où l'on considère le Maroc comme un référentiel religieux. C'est le cas dans des pays musulmans comme le Sénégal. D'ailleurs, il serait question du lancement de nouvelles dessertes aériennes Dakar-Fès à des tarifs très attractifs, pour mieux faciliter la visite à des milliers de Sénégalais de la confrérie tijanie, qui viennent effectuer le pèlerinage dans la capitale spirituelle du Maroc.