Le parti d'opposition qu'est le PSOE a déposé une proposition de loi afin que l'Exécutif espagnol s'implique davantage pour améliorer le transit au niveau de la frontière entre le Maroc et le préside. La proposition du groupe socialiste sera débattue par la Commission de l'économie de la chambre basse. Dans ce texte, le groupe socialiste veut que Madrid facilite les formalités douanières imposées aux voyageurs marocains ayant fait le déplacement à l'enclave pour faire des emplettes. De même, le document exhorte le gouvernement de Mariano Rajoy à explorer toutes les voies diplomatiques «pour favoriser un cadre de relations économiques et commerciales avec le Maroc basé sur la coopération». La question de la mise en place d'une douane commerciale entre le Maroc et Sebta figure aussi parmi les requêtes des socialistes formulées au gouvernement central. Ainsi, ce parti de l'opposition remet sur le tapis une demande qui n'est pas nouvelle. En 2009, le député populaire José Ignacio Landaluce avait soumis à la chambre basse une initiative quasi-identique à celle présentée par les socialistes. Dans son document, l'élu populaire avait exhorté le gouvernement alors en place d'entamer des négociations pour l'ouverture de cette douane afin de réguler les échanges commerciaux. Un projet qui risque de ne jamais voir le jour vu que sa mise en place est une question d'ordre politique, intrinsèquement liée au statut de la ville. En attendant, les socialistes rappellent qu'il est important que les frontières soient fluides pour la prospérité de la ville. Le PSOE a calculé qu'environ 600 millions d'euros de marchandises sont générés par ce commerce transfrontalier. Comme en témoignent les recettes des prélèvements à l'importation (genre de TVA réduite), les exportations atypiques vers le Maroc, lesquelles représentent 40% des recettes générées par cette TVA, augmentent, et ce au moment où la demande interne baisse ou, dans le meilleur des cas, stagne. De même, le parti d'opposition a eu une pensée pour la cheville ouvrière de ce commerce lucratif pour la ville et a appelé à la mise à la mise en place d'un poste-frontière dédié aux porteurs qui traversent quotidiennement la frontière chargés de marchandises.