L'information avait créé la polémique sur le net mais jusqu'ici beaucoup attendaient une confirmation officielle. C'est maintenant chose faite. Dans un communiqué, le ministère de la justice et des libertés confirme le cas du pédophile espagnol ayant profité récemment d'une grâce royale. Dans sa démarche, le ministère se veut explicatif: "Le droit de grâce est un droit garanti au Roi par la constitution, comme c'est le cas de tous les chef d'Etat de par le monde. Le souverain l'exerce en fonction des intérêts de l'Etat lorsqu'il s'agit de ressortissants étrangers". Le département d'El Mostapha Ramid rappelle que la dernière liste de grâces intervenues à l'occasion de la visite du roi d'Espagne, Juan Carlos, correspond à "une pratique courante dans le cadre des relations diplomatiques amicales entre pays". Et d'ajouter que "s'il se trouve qu'une personne impliquée dans des crimes ignobles en ait profité, il n'en demeure pas moins que ce dernier a été aujourd'hui expulsé et interdit de fouler le territoire marocain", souligne le ministère. Une faible compensation compte-tenu de la nature des actes criminels commis par cette personne. Le ministère de la justice et des libertés en profite également pour décliner ses responsabilités en ce sens en expliquant que : "le ministère n'a aucun rapport avec la préparation des listes des grâces de ces ressortissants espagnols". Le ministère nie également les informations relayées en son nom par certains sites d'information. Il s'agit notamment d'un avertissement envoyé par le département de la justice au cabinet royal pour le prévenir du casier judiciaire du criminel. Le ministère dément également l'information qu'on lui impute concernant l'existence d'une quelconque pression de la part de l'ambassade espagnole concernant ce dossier. A noter qu'une manifestation contre cette décision de grâce a été planifiée dans les réseaux sociaux et qu'elle devrait se tenir ce soir, vendredi, devant le siège du parlement à Rabat.