L'absence du ministre de la Justice et des Libertés Mustafa Ramid lors de la visite officielle du roi d'Espagne Juan Carlos du Maroc, a été remarquée, surtout que son homologue espagnol Alberto Ruiz Gallardon est venu spécialement pour discuter de deux principaux sujets : les obstacles juridiques qu'affrontent certains investisseurs Espagnols au Maroc, et la question de l'adoption d'enfants marocains par des familles espagnoles. Le ministre marocain de la Justice et son homologue espagnol avaient convenu de trouver des solutions appropriées à ce problème dans un délai ne dépassant pas ce mois de juillet. 26 familles espagnoles sur 62, devaient quitter le Maroc en compagnie de leurs enfants adoptifs, après qu'elles aient obtenu l'accord pour l'adoption suite à une intervention d'un membre de la famille royale au Maroc. Mais les procureurs, dont le chef n'est autre que le ministre de la Justice, n'ont pas signé jusqu'à présent les autorisations pour que ces 26 familles quittent le Maroc avec les enfants adoptifs. Il sera difficile pour ces derniers d'obtenir des passeports et voyager. Selon la presse espagnole, la question de l'adoption est l'un des sujets à l'ordre du jour des pourparlers entre les rois du Maroc et d'Espagne. Certaines familles espagnoles ont envoyé au roi d'Espagne Juan Carlos avant sa visite au Maroc une lettre intitulé: «Ne nous oubliez pas.» La presse espagnole s'est étonnée de l'absence du ministre marocain de la Justice à un rendez-vous aussi important que la rencontre avec son homologue espagnol, d'autant que ce dernier accompagne son roi lors de sa visite au Maroc. Le ministre espagnol s'est contenté de rencontrer le secrétaire général du ministère marocain de la Justice, en l'absence de Ramid, qui est supposé être en ce moment à la Mecque pour accomplir le pèlerinage de la Omra. Ramid (nie) avoir eu connaissance du refus des procureurs de signer les fameuses autorisations. Dans un entretien téléphonique avec Lakome.com, Ramid a confirmé se trouver en dehors du Maroc, sans préciser d'endroit. Il a ajouté: "Je ne suis pas au courant de ce dossier, vous pouvez contacter la direction des affaires criminelles ou le procureur général de Rabat, pour obtenir plus d'informations." Pour sa part, l'avocate Nadia Mahir, qui représente les familles espagnoles, a expliqué que pour le moment, il n'y a pas eu d'objection formelle pour refuser familles de quitter le Maroc accompagnées de leurs enfants adoptifs. Me Mahir a indiqué à Lakome.com qu'elle a déposé une requête au juge chargé des mineurs à Rabat, pour que les familles espagnoles puissent quitter le Maroc, avec les enfants, sans préciser le nombre de familles concernées, en ajoutant que le dossier sera transféré au parquet. Me Mahir à indiqué également que la Cour d'appel de Rabat a fixé la date de l'audience pour lundi prochain (22 Juillet), en ajoutant "c'est le juge chargé des mineurs, qui a le droit de s'opposer ou non, sur la base de la demande formulée par le parquet." Selon des sources médiatiques espagnoles, l'absence de Ramid lors de la visite du roi d'Espagne au Maroc, et à la rencontre avec son homologue espagnol, a provoqué une déception au sein de la délégation officielle accompagnant le roi Juan Carlos, qui tenait à ce que sa visite soit couronnée par la solution de ce «problème humanitaire douloureux.»