Leïla Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, a annoncé mercredi 23 avril le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI) relatif à l'édification de nouvelles infrastructures gazières d'envergure, incluant l'implantation du tout premier terminal national de gaz naturel liquéfié (GNL) au port de Nador West Med. Cette annonce a été faite à l'occasion de la seizième édition de la Conférence de l'énergie, organisée à Ouarzazate. Cette rencontre, tenue sous le thème Les énergies : pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable, a rassemblé un large éventail d'intervenants nationaux et internationaux, issus tant des sphères institutionnelles que du secteur privé, aux côtés de la Fédération de l'énergie, de l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN) et de l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN). La ministre a précisé que cette nouvelle infrastructure gazière sera reliée au gazoduc Maghreb-Europe (GME) par un réseau de conduites destiné à approvisionner les centrales électriques actuelles et futures de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), ainsi que les pôles industriels situés entre Mohammedia et Kénitra. À terme, les segments nouvellement construits s'arrimeront aux futurs terminaux atlantiques, notamment à celui en préparation au port de Dakhla, dans le cadre du projet de gazoduc Afrique Atlantique. Ce maillage gazier vise à accroître la marge de manœuvre énergétique du Royaume et à soutenir l'élargissement de ses partenariats régionaux dans une logique d'interdépendance maîtrisée. Leïla Benali a, par ailleurs, mis en exergue la nécessité d'une approche intégrée, fondée sur les interdépendances entre énergie, ressources hydriques et sécurité alimentaire, dans un contexte de recompositions géopolitiques et de tensions environnementales croissantes. Elle a rappelé que la transition énergétique du Maroc repose depuis plus de quinze ans sur une orientation royale structurante. Elle a, enfin, salué la portée du partenariat stratégique entre le Maroc et la France, pays invité d'honneur, représenté à cette occasion par Gérard Mestrallet, envoyé spécial du président français. Plusieurs accords récents entre les deux pays ont été évoqués, notamment dans les domaines de l'hydrogène vert, des connexions électriques transfrontalières et de l'accompagnement de la décarbonation industrielle.