Le Maroc aspire à asseoir une infrastructure gazière digne du 21e siècle, a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali. Cette infrastructure gazière qui comprend des gazoducs, des ports et des unités de stockage et de regazéification, ne permettra pas uniquement de garantir une énergie compétitive au secteur de l'électricité, mais également au secteur industriel qui peine à avoir accès au gaz naturel aujourd'hui, a-t-elle souligné. La ministre a aussi insisté sur l'importance de la construction d'unités de regazéification, faisant savoir que la réalisation de la souveraineté énergétique en matière de gaz naturel passe par la transformation du gaz liquéfié (GNL) qui doit se faire sur le territoire national et l'espace maritime marocain, qu'elle soit au niveau d'une centrale flottante ou d'un terminal terrestre. La ministre a appelé les industriels à procéder à leurs calculs économiques et financiers pour statuer sur la solution la plus immédiate, notant que, selon l'ANP, les ports qui sont prêts relativement pour recevoir le GNL sont ceux Mohammedia et Nador. Mme Benali a cependant souligné la nécessité de ne pas se borner à un port et de préparer d'autres sur les 3 500 km de côtes dont celui du Jorf, un centre industriel, de Tanger et de Dakhla qui a vocation à devenir une région industrielle verte. Ces ports ne doivent pas être préparés uniquement pour recevoir du gaz naturel, mais également pour rendre possible, parallèlement, un développement intégré de la ville et de la région, a-t-elle poursuivi. «J'espère bien que tous ces projets puissent justifier leur durabilité économique», a-t-elle dit, formant le vœu que ces projets puissent de développer de manière durable.