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Banques, les exigences de BAM jugées contraignantes
Publié dans Les ECO le 17 - 06 - 2013

La réglementation applicable aux établissements de crédit commence à subir la foudre des critiques. Depuis le déclenchement de la crise financière en 2007, Bank Al-Maghrib s'efforce de renforcer son dispositif de veille et de surveillance prudentielles, notamment à travers la réglementation applicable aux établissements de crédit. Cette dernière a été pointée du doigt lors de la conférence sur la dette privée, récemment organisée par l'ASFIM. Principal reproche : Celle-ci serait aujourd'hui contraignante pour les banques. Ce sont en tout cas les propos de certains professionnels rencontrés lors de l'événement. «Le Maroc est le meilleur élève par rapport aux exigences réglementaires de Bâle II et Bâle III et cela cause une vraie problématique. Il est vrai qu'en Europe, il est important de contraindre les banques par rapport aux ratios de solvabilité et de liquidité. Au Maroc cependant, qui est un pays pré-émergent, nous sommes un peu en avance», déclare d'emblée Khalid Nasr, président du directoire de BMCE Capital avant de poursuive, «en effet, si l'on commence à contraindre les banques à travers un discours sévère, la résultante en est que celles-ci vendront moins de crédits. Une fois que les banques auront resserré les crédits, les entreprises se tourneront vers les marchés des capitaux qui, toutefois, ne peuvent pas tout absorber», . Le régulateur n'a pas lésiné sur les moyens pour renforcer son dispositif de veille et de surveillance prudentielle. Après l'effondrement du marché américain des prêts hypothécaires à risque, Bank Al-Maghrib a d'abord recommandé aux établissements bancaires davantage d'exhaustivité et de fréquence des reportings sur les expositions aux crédits subprimes, directes et indirectes. En parallèle, il a appelé le management des banques à hausser le niveau de vigilance et à faire preuve de plus d'implication dans la gestion des risques, en particulier ceux liés aux activités à l'international. Ainsi, depuis 2007, le cadre réglementaire s'est aligné sur les standards internationaux, notamment sur les dispositions de Bâle II et sur les normes comptables internationales (IFRS).
Il est à noter que ces dernières sont entrées en vigueur le 1er janvier 2008. Bank Al-Maghrib s'est donc attelée à renforcer les assises financières des établissements de crédit et, par conséquent, a décidé en avril 2012 de relever à 9% le niveau minimum du Tier One et de rehausser à 12% le ratio de solvabilité. Une approche équilibrée s'impose. Cette mesure devrait être respectée par les banques au plus tard à fin juin 2013. Elle a pour objectif de renforcer la résilience du système bancaire et à conforter sa position dans la perspective de la mise en œuvre de l'une des composantes essentielles de la réforme de Bâle III, portant sur les fonds propres. Les professionnels déplorent ainsi la difficulté et la complexité de se conformer aux exigences de la Banque centrale. «Répondre aux exigences de Bank Al-Maghrib relève des douze travaux d'Hercule», nous ont-ils confié. Ceci dit, «C'est la clairvoyance et les positions de Bank Al-Maghrib qui ont permis au secteur bancaire marocain d'asseoir et d'établir graduellement un leadership régional et continental. Ceci n'aurait pas été possible sans une réglementation et une gouvernance solides mises en place par le régulateur», nous confie un cadre de Bank Al-Maghrib. La Banque centrale a d'ailleurs inscrit ses actions de supervision dans une perspective plus large de stabilité financière. En effet, cette dernière réalise des stress tests pour évaluer la résilience du système bancaire à différents chocs financiers. Les réformes, opérées par la Banque centrale ces dernières années ont certes permis aux banques de réussir leur croissance interne et externe. Toutefois, il faut garder une approche équilibrée et balancée entre la flexibilité donnée aux banques et le devoir de surveillance et de contrôle de ces dernières.
point de vue
Philippe Ithurbide Directeur recherche, stratégie et analyse d'Amundi, société de gestion d'actifs
Grâce à la crise en Europe, nous avons appris à nos dépens beaucoup de nouvelles choses. À titre d'exemple, la solvabilité d'un pays ne veut pas dire qu'il est liquide, et vice versa. L'Espagne n'avait pas au début de problème de solvabilité, mais elle avait des problèmes de liquidité. Aujourd'hui, elle n'est plus solvable. Des entités solvables peuvent connaître des crises de liquidité fortes. Nous nous souvenons qu'en 2011, même l'Allemagne a connu des problèmes sur ces émissions. C'est un facteur de risque qui commun à tous les pays. Maintenant, comment un pays émergent comme le Maroc pourrait-il tirer profit de la situation actuelle ? La crise financière en Europe a levé le voile sur les maillons faibles du continent, à savoir l'Espagne et la France plus récemment. La mauvaise nouvelle est que ces deux pays représentent 40% des exportations marocaines. Le deuxième inconvénient pour le Maroc est que l'essentiel de ses exportations est constitué de biens de consommation. Toutefois, la consommation est aujourd'hui en situation de détresse en Espagne et commence à fléchir en France. Une question se pose. Comment le Maroc pourrait-il s'en sortir ? En tant qu'investisseurs, nous misons sur la stabilité macro-économique et de la croissance, surtout si elles sont solides. À titre d'exemple, nous avons assisté en 2008 à une chute énorme de la croissance en Corée. L'Allemagne a aussi fait -5% de croissance en 2009. Ces pays sont très dépendants de l'international et quand il va mal, leurs économies le vivent mal aussi. En revanche, la Chine est restée à 8% de croissance, parce qu'elle représente un modèle particulier. Les exportations contribuent de moins en moins à sa croissance. La Chine est donc indépendante du cycle international. Par ailleurs, nous avons eu dernièrement du concret sur le Maroc, avec la volonté très forte des pouvoirs publics à pousser les réformes financières, ce qui est crucial pour un investisseur comme Amundi.


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