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Quelle langue pour communiquer ?
Publié dans Les ECO le 14 - 06 - 2010

«La langue, les langues». Loin d'être un simple jeu de mots, il s'agit du thème d'un colloque international tenu à la faculté de médecine de Casablanca les 11 et 12 juin 2010. Organisé par la Fondation Zakoura Education, ce colloque a réuni de nombreux intervenants linguistes, spécialistes de langues de différents horizons, psychiatres et psychologues, des acteurs de la société civile, mais aussi des professionnels dans les domaines de la communication et des affaires. La question a été traitée sous les aspects historique, linguistique, psychologique, pédagogique, politique, juridique mais aussi économique. L'entreprise connaît le même phénomène linguistique polyphonique que vit un Etat. Obtenir une économie plus compétitive et plus
dynamique, capable d'une croissance durable, d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une grande cohésion sociale est tributaire, entre autres, du plurilinguisme des ressources humaines des entreprises dans un pays. «À l'heure de la mondialisation, ce n'est plus tant la maîtrise technique que la maîtrise de la langue de l'autre qui fait la différence», souligne Mohamed Horani, PDG de Hightech Payment Systems (HPS) et président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Chez HPS, où 90% du chiffre d'affaires est réalisé à l'export, certains départements sont devenus anglophones (direction commerciale, HPS Academy), le logiciel développé par l'entreprise existe en sept langues (français, anglais, arabe, persan, turc, japonais et tchèque) et les applications sont disponibles dans toutes les langues exigées par le client (chinois, japonais...). Ceci étant, la maîtrise des langues étrangères et plus particulièrement de l'anglais et du français devient «un atout pour l'intégration des ressources humaines dans l'entreprise», rajoute-t-il. Rappelons que, de manière générale, dans l'entreprise marocaine, la langue couramment utilisée est le français. À l'oral, le français et le dialecte marocain se côtoient, mais quand il s'agit d'écrits professionnels, c'est dans la langue de Molière que sont rédigés les courriers, les rapports, les mails, les livrables, la documentation technique... Il est donc inconcevable de parler de la «darija» comme avenir linguistique ni langue officielle du Maroc. Pour d'autres intervenants par contre, «l'avenir linguistique au Maroc, ce n'est ni l'arabe classique ni le français, mais c'est le dialectal par lequel les Marocains s'expriment le mieux», note Claude Hagège, linguiste et professeur au collège de France. Du même avis, le professeur Fatima Zahra Lamrani, spécialiste dans l'analyse du discours, soulève la triglossie arabe dans les tribunaux marocains et les problèmes de communication que cela engendre et invite a une unification de la langue des tribunaux en proposant le dialecte comme alternative aux trois variantes de la langue arabe utilisées par le système judiciaire marocain. Encore mieux, Ahmed R. Benchemsi, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Nichane, appelle à la normalisation du dialecte marocain- sans préciser lequel d'entre les dialectes marocains serait le mieux adapté aux besoins de communication des Marocains- et d'instaurer ce qu'il appelle : «le marocain» comme langue officielle nationale. Standardisée ou non, «dans la langue, un mystère, un vieux trésor se trouve... chaque année, le rossignol revêt des plumes neuves, mais il garde sa chanson», disait Fréderic Mistral.

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