Marrakech plus touchée qu'Agadir, qui profite de la haute saison. A une semaine du réveillon, les hôtels ne sont pas près d'être surbookés. En tout cas, les réservations en provenance de l'étranger tardent à venir et, encore une fois, on attend beaucoup des nationaux. Selon Abdellatif Kabbaj, le tout nouveau président du CRT (Centre régional du tourisme) de Marrakech, «décembre n'est pas fameux cette année, nous avons moins de monde que l'année derrière et jusqu'au 27 du mois, vous trouverez autant de chambres que vous voulez». L'explication est à chercher dans le marché français, principal pourvoyeur pour la ville ocre, qui est bridé par différents facteurs économiques endogènes. Pour ce dernier mois de l'année, le taux d'occupation dépasserait, d'après les prévisions, à peine 50 %. L'heure est arrivée, estime le président du CRT, de concentrer les efforts de promotion de la destination sur d'autres marchés, notamment britannique et allemand. Tanger et Fès souffrent de l'insuffisance de la promotion A Agadir, les perspectives sont meilleures. Beaucoup d'hôtels affichent complet pour la dernière semaine du mois. «La tendance est moyenne pour Noël, mais plutôt bonne pour la fin de l'année», note Hamid Bentahar, en charge de la communication et de la promotion au CRT, et par ailleurs directeur d'un palace de la ville. La clientèle (belge, française, anglaise, allemande…) est plutôt diversifiée. On ne peut pas en dire autant des villes comme Tanger où il semble que l'on se contentera des nationaux et de quelques Espagnols. Le Nord fait toujours les frais d'une insuffisance de promotion et attend beaucoup des Assises internationales du tourisme qui s'y tiennent en mars 2006. Quant à Fès, pour cette fin d'année, explique-t-on auprès du CRT, c'est un peu le «wait and see». Les hoteliers attendent les réservations de dernière minute émanant particulièrement des nationaux et de la clientèle européenne traditionnelle. La ville a malgré tout profité cette année de l'augmentation des rotations aériennes grâce aux conventions signées avec certains tour-opérateurs, mais les professionnels estiment, là encore, que la promotion reste insuffisante. Enfin, Casablanca, ville de passage par excellence, se prépare à la fête et la plupart des hôtels proposent des formules pour la soirée du nouvel an. Notons que les hôtels qui travaillent avec les grands TO internationaux affichent les taux d'occupation les plus intéressants.