Les touristes préfèrent les riads aux hôtels. A la veille du Réveillon de fin d'année, les destinations touristiques nationales n'affichent pas toutes complet. En effet, à l'exception de Marrakech qui s'apprête à accueillir, selon les estimations des hôteliers quelque 60 000 personnes, nationaux et étrangers, pour la semaine du 29 décembre au 7 janvier, les autres villes bougent, mais sans plus. A Marrakech, c'est donc toute la ville qui est mobilisée pour éviter la surenchère et le surbooking, du moins pour le week-end du Réveillon où il n'y a pas une seule chambre de libre, et pendant lequel la sécurité a été renforcée. La plupart des établissements hôteliers proposent des formules hébergement, avec ou sans dîner du Réveillon, à des prix qui sont rarement abordables pour le commun des mortels, mais aussi très disparates. On peut trouver, par exemple, 5 nuits dans un grand palace pour 9 000 DH/personne, dîner du Réveillon compris. Pour le même standing, un couple peut débourser 6 000 DH pour 4 nuits. Seulement, le dîner de la Saint Sylvestre est obligatoire et le prix est fixé à 1 200 DH par personne. L'affluence, limitée dans le temps, ne modifie pas le taux d'occupation moyen Ceci étant, le taux d'occupation moyen des hôtels de Marrakech ne changera pas rapidement de physionomie car, de l'avis du président de l'AIH, Abdellatif Kabbaj, dès le lendemain du Réveillon, la disponibilité en hôtellerie redeviendra ce qu'elle est, autour de 50 %, comme ce fut le cas durant la semaine du 23 au 30 décembre. Les avions pleins qui arrivent sur Marrakech profitent surtout aux maisons d'hôtes, explique un hôtelier. Ce phénomène est constaté aussi à Fès où les riads sont pleins et où les hôtels n'accueillent pas grand-monde, nous explique Farid Lahlou, de l'hôtel Jnane Palace. Pourtant, les formules proposées pour le soir du Nouvel An sont plutôt abordables. A Agadir, les hôtels sont tout simplement vides, à l'exception des quatre ou cinq établissements situés sur le front de mer, adossés à des grands TO, note Saïd Sqalli, président du CRT de la ville. Le problème est en fait structurel : «Quelques opérateurs touristiques font leur business pendant que les autres attendent que la destination soit mieux desservie par l'aérien», explique un hôtelier. Selon lui, la situation peut être qualifiée de morose. Enfin, dans les villes du Nord, on ne peut pas dire qu'il y a foule. Selon le président du CRT de Tanger, il n'y a pas grand-chose à signaler pour cette fin d'année. Mais on espère des groupes qui arriveront à la dernière minute