Les hôtels participants ont consacré peu de chambres à l'opération. L'opération Kounouz Biladi été 2005 se passe d'une drôle de manière. Là oà1 il y a affluence, comme à Agadir par exemple, inutile d'essayer : la station balnéaire est pleine en ce début août, et ce sont les nationaux qui constituent avec les MRE le plus gros de la clientèle. Ainsi, dans la dizaine d'établissements participant à l'opération, on vous répondra que la dotation réservée à Kounouz Biladi est épuisée, et qu'il faudrait peut-être réessayer vers la dernière semaine d'août. En réalité, que ce soit à Agadir ou ailleurs, les hôteliers participent pour le principe. Le nombre de chambres réservées à cette promotion, destinée à stimuler le tourisme intérieur, ne dépasse pas une quinzaine de chambres par établissement. Si vous voulez passer vos vacances à Beni Mellal, Tiznit ou Tinghir, le produit Kounouz Biladi existe bel et bien. Et, quelquefois, on vous proposera même des formules plus intéressantes en usant de la réduction de 25% sur le prix de la chambre à laquelle les nationaux ont droit à partir de la deuxième nuit. Mais dès qu'il s'agit de destinations balnéaires prisées par les nationaux, la donne change. Ainsi, à Marrakech, oà1 certains professionnels s'attendaient à des arrivées en août au moins équivalentes à celles d'avril, qui correspond à la haute saison, il semble que les ambitions de la ville soient revues aujourd'hui à la baisse. «Il y a de la disponibilité dans tous les hôtels de la ville et toutes catégories confondues», explique cet hôtelier. La raison de cette subite disponibilité vient, selon lui, du fait que la RAM a réduit ses vols en provenance de Paris d'oà1 viennent plus de 50% de la clientèle de la ville ocre. Quant à Atlas Blue, la compagnie «low cost», d'une part, ne dessert pas Paris, et, d'autre part, elle travaille essentiellement avec certains tour-opérateurs, fait-il remarquer. En d'autres termes, la compagnie serait de fait inaccessible aux voyages individuels. Il et vrai que la RAM doit durant les mois de juillet et août répondre aussi à une forte demande émanant notamment des MRE, plus récemment des pays africains qu'elle dessert aujourd'hui. En conclusion, Kounouz Biladi ou pas, c'est la logique économique qui prévaut chez les uns comme chez les autres. Et à bien réfléchir, fait remarquer un responsable d'une agence de voyages, on se demande si toutes les nuitées occasionnées par l'opération Kounouz Biladi génèrent un revenu supérieur au budget consacré à sa promotion.