Les opérateurs économiques et les transitaires inscrits sur le système BADR ont désormais la possibilité de régler les frais et taxes en ligne. Ce service, appelé à se généraliser, offre plus de facilité aux clients de l'administration. L'administration des douanes poursuit sa révolution numérique. Depuis le début de l'année, les opérateurs économiques et les transitaires inscrits sur le système BADR ont la possibilité de régler leurs frais et taxes en ligne. C'est là une première étape avant l'extension de la dématérialisation à d'autres «clients» de l'administration, notamment les particuliers. «L'administration travaille actuellement sur un projet permettant le règlement par carte en dehors du système BADR, sur les TPE au niveau des aéroports ainsi que sur les guichets bancaires», explique-t-on auprès de la direction régionale de Casablanca. En fait, l'objectif est d'arriver, à terme, à une dématérialisation totale des processus de paiement. Mais pour ce faire, il faudrait d'abord qu'il y ait une adhésion des clients concernés. C'est la raison pour laquelle la direction régionale de Casablanca a récemment initié un cycle de rencontres pour sensibiliser les opérateurs à l'intérêt du paiement en ligne. En plus de sa gratuité, le nouveau service permet d'effectuer des règlements en dehors des horaires habituels d'ouverture de l'administration. Le service est ainsi disponible tous les jours entre 4h et 22h. Les opérateurs suggèrent l'émission d'une carte bancaire spécifique aux opérations douanières La douane a également tout à gagner dans ce nouveau mode. En plus de la décongestion des services de recette habitués aux longues files d'attente, elle a la possibilité d'optimiser les charges de traitement des opérations, en plus d'un meilleur suivi des paiements effectués par ses clients. «Le déplacement chez les services de l'administration présente plusieurs contraintes, notamment en terme de temps. Le paiement en ligne permet d'éviter ces tracas», argue la direction régionale de Casablanca. Quant aux opérateurs qui ont participé aux premières rencontres de sensibilisation, ils ont témoigné un intérêt particulier pour ce système. Néanmoins, plusieurs recommandations d'améliorations ont été formulées. L'une des plus évoquées est l'utilisation d'une carte bancaire spécifique aux opérations douanières. Et pour cause, «beaucoup de patrons sont réticents à confier la carte bancaire de l'entreprise à leurs collaborateurs», souligne un cadre d'une entreprise. En attendant, il est à noter qu'à ce jour, plus de 240 opérations ont déjà été effectuées via ce nouveau mode. Ce chiffre est appelé à augmenter considérablement et ce, au regard du nombre important d'opérations que gère quotidiennement la douane. A titre d'exemple, chaque receveur des douanes à Casablanca gère en moyenne 700 à 1 000 paiements par jour.