La réhabilitation des espaces verts et des routes et chaussées, la mise à niveau des marchés et la construction de parkings souterrains sont les grands chantiers du mandat «Rendre à l'arrondissement du Maârif son attractivité et faire de la zone un centre de commerce et de services pour les Casablancais et les visiteurs de la ville», c'est le principal objectif du nouveau président de l'arrondissement, Abdessamad Haikar. Pour y arriver, celui-ci a mis en place un programme très ambitieux constitué de quatre axes majeurs. Le premier porte sur la réhabilitation des espaces verts à partir de 2016. «Le budget réservé à ce projet est de 3 MDH contre 300000 DH en 2015», annonce Abdessamad Haikar. Trois parkings souterrains programmés Le commerce, et principalement les marchands ambulants, constituent le deuxième axe prioritaire. Selon le responsable, les quartiers de l'arrondissement du Maârif souffrent de la forte présence des «ferachas». «Ce phénomène est dû principalement à l'état de délabrement des différents marchés de l'arrondissement, qui a entraîné la réticence des habitants à aller y faire leurs courses», regrette M. Haikar. Selon lui, la solution est d'engager un programme de réhabilitation et de mise à niveau de ces souks, à savoir Maârif, Oasis, Marché des fleurs, Derb Ghallef, Complexe Mohammed V... «Nous avons déjà organisé des réunions avec les commerçants de ces marchés pour recenser leurs problèmes, besoins et suggestions», explique le président. Ces établissements seront tous dotés d'un bureau administratif qui permettra aux fonctionnaires de l'arrondissement d'assurer leur bon fonctionnement et veiller aux intérêts des habitants. Troisième volet, la réhabilitation des routes et des chaussées. Selon le président, les chaussées du Maârif (grandes artères et ruelles) sont vétustes et parfois impratiquables. L'arrondissement vient ainsi d'envoyer au Conseil de la ville la liste des boulevards qui doivent bénéficier d'un programme d'harmonisation et de travaux de revêtement au titre de l'année budgétaire 2016, puisque ces travaux relèvent des prérogatives de celui-ci. L'arrondissement quant à lui a consacré un budget de 5,5 MDH (contre 500 000DH en 2015) pour la mise à niveau des routes et chaussées des ruelles de la zone. Concernant la gestion du stationnement, quatrième axe, les autorités de l'arrondissement ont suivi de près l'opération de mise en place des horodateurs de Casa développement. «Nous avons joué le rôle de médiateurs afin de garantir les droits des gardiens travaillant dans ces zones et de faciliter la mission de la SDL qui, pour rappel, a signé un accord avec l'ancien président de l'arrondissement Ahmed Kadiri pour pouvoir exploiter les places de stationnement», explique notre interlocuteur. Et d'ajouter que «nous avons suggéré à la SDL de travailler graduellement afin que nous puissions gérer les tensions sociales que pourrait impliquer cette opération». Des appels à manifestation d'intérêt pour les projets des associations de quartier L'arrondissement envisage également de créer des parkings souterrains. Pour le moment, trois emplacements pourraient éventuellement abriter ces projets, en l'occurrence la place Mehdi Ben Barka, le terrain des arènes au boulevard d'Anfa et l'ancien lycée Ibnou Tofail, et dont le foncier appartient aujourd'hui à la Fondation Mohammed VI pour les enseignants. Cependant, pour assurer le bon déploiement de cette stratégie, le nouveau président envisage de procéder par zone. Autrement dit, chaque année une partie de l'arrondissement bénéficiera d'un programme de réhabilitation global. En 2016, c'est le quartier Maârif centre et Maârif extension qui feront peau neuve. Outre la mise à niveau des infrastructures de l'arrondissement, Abdessamad Haikar veut mettre de l'ordre dans la zone. Depuis quelques semaines déjà une commission composée de fonctionnaires de l'arrondissement fait des tournées quotidiennes dans les quartiers pour lutter contre l'occupation illégale des espaces et biens publics. «Cette commission recense les biens publics occupés illégalement et incite les commerçants à régler leur situation, soit en payant les redevances, soit en demandant une autorisation d'occupation pour ceux qui ne l'ont pas», développe le responsable. Les associations de quartier, quant à elles, ne peuvent plus bénéficier directement du financement de l'arrondissement pour leurs projets. Le nouveau président a mis en place une nouvelle approche pour les projets initiés par les associations, lesquels devront bénéficier aux habitants de l'arrondissement. Pour qu'il en soit ainsi, des appels à manifestation d'intérêt seront lancés chaque année. Si un projet est validé, l'arrondissement en assurera le financement, sans que l'argent transite par les comptes de l'association qui le porte.