La priorité est donnée à l'aménagement de nouveaux équipements et espaces publics dans la zone. Un centre d'affaires multifonctionnel est également programmé à l'entrée du Boulevard Mohammed VI, avec bureaux, hôtels, restaurants, salle de conférences et parking au sous-sol. Les plus grandes nouveautés du plan d'aménagement d'Al Fida sont à chercher du côté des équipements collectifs et des espaces publics. Sur le premier volet, l'arrondissement dispose d'infrastructures inégalement reparties et souvent regroupées en plusieurs unités. Pour y remédier, l'idée est de créer des équipements supplémentaires en libérant le foncier occupé actuellement par des friches urbaines et des bâtiments désaffectés ou encore des activités encombrantes qu'il est possible de transférer. Plusieurs projets sont ainsi programmés selon cette logique. Citons d'abord un centre d'affaires multifonctionnel comportant bureaux, hôtels, restaurants, salle de conférences et parking au sous-sol envisagé à l'emplacement des deux îlots situés à l'entrée du boulevard Mohammed VI à partir de la RP35, occupés actuellement par le centre commercial Marjane et des entrepôts. Un second équipement plutôt audacieux porte sur un centre commercial à l'emplacement du souk Koréa. Selon la logique du plan, cet équipement serait débarrassé de la fonction de stockage qui peut être transférée à la périphérie, ce qui permet le développement de plusieurs infrastructures annexes. Est notamment programmé un espace d'animation et de loisirs (restaurants, cinémas, espace de sport, services divers). Le centre serait également doté de parkings souterrains sur deux niveaux et d'une place publique dans le prolongement de la voie qui relie la place Sraghna. A citer encore le site Laâyoune devant accueillir un espace vert et de loisirs, une salle de spectacles au profit d'activités associatives. Figure aussi le site Drissia englobant un grand terrain de sport, une place publique et un parc. Enfin, l'îlot Dar Chama situé au centre de l'arrondissement et disposant d'une façade sur le boulevard Mohammed VI sur lequel le nouveau plan d'aménagement prévoit deux places publiques, un grand terrain de sport et des constructions en immeubles pour logements et bureaux. S'agissant des espaces publics, le constat actuel est qu'ils souffrent de plusieurs maux : occupation anarchique, conflits entre multiples usages (commerce ambulant, stationnement, circulation, espaces piétons) ou encore déficit en espaces verts plantés. Pour y remédier, le nouveau plan valorise les espaces publics existants et en crée de nouveaux. Sont notamment concernés les circuits constitués par les places publiques Sahat Sraghna, Sahat Sidi Maârouf, Drissia avec un traitement architectural de ces circuits et des voies qui les desservent. Homogénéisation de la hauteur à R+5 sur le boulevard Al Fida Hormis ces aménagements touchant les équipements et espaces publics, le nouveau plan d'aménagement se montre conservateur sur le développement résidentiel. Ainsi, la priorité est d'accompagner et surtout de maîtriser les surélévations engagées dans les lotissements économiques en favorisant des opérations de renouvellement urbain, de requalification, de reconversion et de restructuration quand cela est possible. Dans cette perspective, le plan d'aménagement préconise d'abord d'homogénéiser la hauteur le long du boulevard Al Fida en R+5. Le nouveau plan prévoit également des hauteurs adaptées selon les cas (le long des voies principales, aux intersections des voies et selon les séquences). Le document adapte aussi la hauteur dans les zones d'habitat vétuste selon le parcellaire et l'emprise des voies. Enfin, le plan opte pour la préservation des deux îlots de villas situés le long de l'avenue du 2 Mars, permettant ainsi de conserver dans le territoire d'Al Fida un tissu urbain résidentiel à faible densité dans le prolongement des tissus urbains de Maârif. Par ailleurs, le nouveau document jette les bases d'un projet pilote de renouvellement urbain. Sont précisément concernés les quartiers vétustes Fokara-Koréa, Chorfa-Tolba et Omar Bnou Khattab pour lesquels le plan autorise une surélévation d'un étage supplémentaire et la réaffectation des rez-de-chaussée en commerces le long des axes de 12 m.