Au 28 février, les exportations d'oranges avaient progressé de 30% ; celles de tomates de 4%. En dépit des conditions météorologiques défavorables, la campagne d'exportation d'agrumes et de primeurs se passe dans de bonnes conditions. Pour les fruits et légumes, le total exporté en agrumes, au 28 février, s'élève à 328 000 t contre 250 000 t lors de la campagne précédente, à la même date. L'augmentation du tonnage exporté, explique Ahmed Darrab, sécrétaire général de l'Association des producteurs d'agrumes du Maroc (ASPAM), provient essentiellement de la clémentine dont le volume a atteint 170 000 t, contre 143 000 à la même période de l'année dernière. Les exportations d'oranges, notamment Navel et Nour, se sont également inscrites à la hausse, avec respectivement 36 000 t, contre 12 000 t la campagne précédente, et 63 000 t, contre 37000 t une année auparavant. Et les exportations continuent avec les variétés de demi-saison, en particulier Salustiana et Sanguine. Enfin, pour les oranges tardives (Maroc Late), les exportations démarreront le 14 mars courant. Le tonnage prévu avoisine 180 000 t, contre 200 000 t l'année dernière. Les légumes verts se maintiennent Concernant les primeurs, le total exporté au 28 février a atteint 268 000 t, contre 265000 t la campagne précédente à la même date, soit une légère hausse de 1%. Un retard avait été pris, en début de campagne, notamment pour les exportations de tomates, mais ce retard, assure-t-on auprès de l'Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), est maintenant «totalement comblé». La répartition des exportations de primeurs laisse en effet apparaître que les exportations de tomates ont atteint 165 000 t, contre 158 000 t au cours de la campagne 2003-2004. Même chose pour la pomme de terre qui a résisté au froid puisque le total exporté (10 500 t) est le même que celui de l'année dernière. En revanche, les légumes divers (haricot vert, courgette, poivron, etc.) semblent avoir été affectés par le climat, puisque le tonnage exporté a légèrement chuté par rapport à la campagne précédente : 83 000 t, contre 86000 t. Faut-il espérer, de manière globale, faire mieux que l'année dernière ? «L'effet de serre a sans doute été pour quelque chose dans la préservation des végétaux», commente un technicien de l'agriculture. «Mais, nuance-t-il, les effets du froid ne sont pas complètement visibles pour le moment. Le stress qui a affecté les cultures laissera sûrement des traces qui apparaîtront plus tard. Et c'est valable aussi bien pour les légumes que pour les fruits»