5 600 lits additionnels sont attendus d'ici 2018. Les ouvertures d'hôtels accompagnent le développement des infrastructures de la métropole. Dix projets sur les 26 prévus par le PDRT sont réalisés. Les ouvertures d'hôtels s'enchaînent en cette fin d'année à Casablanca. Entre le boutique-hôtel luxe «Le 135», situé à ce même numéro au bd Hassan II, et le Kenzi Sidi Maârouf (4 étoiles), inauguré en grande pompe il y a quelques semaines, ce sont déjà 350 lits qui se sont ajoutés à la capacité actuelle de la métropole. Aujourd'hui, cette dernière compte donc 15 000 lits, voire 17 500 si l'on s'étend au Grand Casablanca, incluant ainsi les unités de Bouskoura et Mohammédia. D'ici la fin de l'année, trois nouvelles unités, soit 600 lits supplémentaires, doivent également ouvrir leurs portes. Il en va ainsi du Four Seasons Hotel Casablanca (5 étoiles) situé à l'Anfa Place Living Resort, et dont les réservations, pour des séjours à compter du 1er décembre, sont déjà ouvertes. Sont également attendues les ouvertures d'un établissement 3 étoiles, baptisé Lady Yacout et situé au boulevard Lalla Yacout, et d'un hôtel situé au boulevard Moulay Rachid, dont le nom commercial n'est pas encore connu. Ces trois hôtels sont déjà passés en commission de classement, laissant présager d'une ouverture imminente. Au total, ce sont donc 950 lits qui ont été créés cette année à Casablanca, sans compter deux résidences hôtelières en plein cœur de la ville. Environ 1 000 lits supplémentaires par an La tendance se poursuivra en 2016 avec les ouvertures prévues du Grand Mogador (5 étoiles) et du Mogador Marina (4 étoiles), tous deux du groupe Chaâbi. Rien qu'avec ces deux unités, ce sont 730 lits qui seront injectés dans la capacité litière de la ville. A ceux-là s'ajouteront deux unités, un 3 étoiles et un 4 étoiles, à Mohammédia, soit 278 lits additionnels. De la même façon, la rénovation de l'hôtel Rivoli, racheté par le groupe Tikida et situé au boulevard d'Anfa, devrait être finalisée pour 2016, permettant la réouverture de 400 lits. En 2016, Casablanca devrait ainsi bénéficier de 1 400 nouveaux lits. L'année suivante, ce sont les ouvertures d'un Novotel (4 étoiles) et d'un Ibis (3 étoiles) qui sont attendues à Mohammédia tout comme la réouverture du Royal Mansour, actuellement fermé pour rénovation, à Casablanca. «Pour 2017, nous espérons également que la question de l'hôtel Marhaba, à l'avenue des FAR, sera résolue», nous confie Saïd Mouhid, directeur du Conseil régional du tourisme (CRT) de Casablanca. En tout, ce sont donc 1 200 lits supplémentaires prévus pour l'année 2017. Viendront ensuite, entre 2017 et 2018, les unités de la Marina de Casablanca, à savoir une unité 5 étoiles sous l'enseigne indienne Oberoi, la tour-hôtel Marriott (5 étoiles) et un autre Marriott (4 étoiles), ainsi qu'une unité à Casa Green Town Bouskoura, dont l'appel d'offres est en cours, et deux unités au complexe de Casa-Port, soit 2 000 lits environ attendus pour 2017-2018. Manque de visibilité sur certains projets Tout ceci sans compter les projets pour lesquels l'on manque encore de visibilité, à savoir le projet d'un troisième hôtel à Nouaceur, la réhabilitation de l'hôtel Lincoln, du projet d'hôtel au bd. Massira Al Khadra ou encore les unités prévues à Casa Finance City et Sindibad. «Le développement de l'offre d'hébergement touristique à Casablanca se fait de façon très raisonnable, sans injection massive. Il est lissé dans le temps, à raison d'environ 1 000 lits chaque année entre 2015 et 2018, pour ne pas asphyxier la ville», explique M. Mouhid. D'ici 2018, ce sont 22 unités, dont 3 rénovations, qui sont attendues par le secteur, soit 5 600 lits en tout. Comme le résume le directeur du CRT, ces nouvelles unités accompagnent le développement des infrastructures de la métropole. C'est ainsi que les projets de palais des congrès, dont les travaux sont déjà bien entamés sur le site de la future marina de Casablanca; d'aquarium, dont l'appel à manifestation d'intérêt vient d'être lancé ; ou encore du Grand Théâtre, progressent enfin, réanimés par la dynamique lancée à la suite du discours du Souverain en octobre 2013 et du lancement du méga-projet Wessal Casablanca-Port. Au total, sur les 26 grands projets que compte le plan de développement régional touristique (PDRT) de Casablanca, 10 ont été entièrement réalisés. Il s'agit notamment de la réhabilitation de l'Ancienne médina, de la construction de la nouvelle gare Casa-Port, du bassin de la marina ou encore du parc Sindibad. 13 projets, parmi lesquels les réhabilitations «Art Déco», de l'avenue des FAR, du parc de la Ligue Arabe et les projets d'aquarium ou de Grand Théâtre, sont en cours de réalisation, et 3 autres projets, à savoir la mise à niveau de l'Office des Changes, de la zone d'El Hank et la reforestation régionale, n'ont pas encore été entamés. «Situés en plein cœur d'une zone urbaine, ces projets tardent à voir le jour» confie M. Mouhid. [tabs][tab title ="Une destination boostée par le tourisme d'affaires et les MRE"]La bonne santé du tourisme d'affaires à Casablanca, qui représente jusqu'à 60% de l'activité, n'est certainement pas étrangère à la croissance qu'enregistre la métropole en matière de capacité d'hébergement. En effet, si les nuitées ont perdu 3% sur les 8 premiers mois de l'année, avec 1,2 million de nuitées, il faut tout de même préciser que le taux d'occupation des établissements classés s'est maintenu, sur une année glissante, à 52%. «Le tourisme d'affaires a été beaucoup moins touché par la conjoncture que le tourisme de loisirs. Il faut aussi noter que le tourisme de loisirs des MRE se développe très bien», indique Amr Kallini, directeur du Mövenpick de Casablanca. Comme toujours, le défi pour les opérateurs est de convaincre ces touristes d'affaires de prolonger leur séjour. «Nous n'arrivons pas toujours à les convaincre de rester. C'est pourquoi nous proposons des packs à 2 500 DH la nuit pour 2 personnes avec petit-déjeuner, dîner et massage», conclut M. Kallini. Entre 2014 et 2015, la durée de séjour moyenne est passée de 2,1 à 2,2 nuitées.[/tab][/tabs]