Les exportations ont baissé de 0.5% à fin novembre. L'activité est soutenue par la confection, la bonneterie fléchit. Les industriels planchent sur leur Vision 2025 en vue d'ouvrir de nouveaux horizons au secteur. A fin novembre, le secteur du textile a exporté 26 milliards de DH contre 26,1 milliards de DH à la même époque de 2011, soit une petite baisse de 0,5%. Au mieux, l'année sera donc bouclée sur une stagnation. Jusque-là, les exportations sont tirées par la confection, activité principale du secteur, qui a marqué une hausse de 2,4% sur les onze premiers mois. En novembre, elle a même progressé de 20% par rapport à octobre. Quant à la bonneterie, elle est en recul de 1,6% malgré une amélioration de 11,3% en novembre par rapport à octobre. Cette évolution défavorable a partiellement effacé la modique progression de la confection. Mais ce sont les textiles techniques (à usage industriel) et de maison qui ont augmenté le gap : leurs exportations se sont effondrées de 39,4 et 10%. Mustapha Sajid, président de l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (Amith) n'est pas pour autant inquiet, estimant «que le secteur, en dépit du recul de 0,5%, a réalisé un résultat positif si l'on prend en considération la conjoncture internationale». Il ajoute que les commandes se sont maintenues malgré la baisse de 6% de la consommation de l'Union Européenne, principal débouché pour le Maroc. Volonté de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés étrangers Pour le président de l'Amith, l'une des solutions est de réduire cette dépendance vis-à-vis des marchés étrangers, en développant le marché intérieur. C'est d'ailleurs l'objectif assigné à la Vision 2025 qui sera dévoilée au cours de la première quinzaine de janvier 2013. «Il ne peut y avoir de croissance à l'international sans une bonne implantation locale», commente M. Sajid qui cite l'exemple de la Chine qui «privilégie désormais son marché intérieur». Parmi les pistes évoquées, l'encouragement des marques nationales et des chaînes de distribution et la lutte contre l'informel. Pour ce dernier point, l'association suggère une TVA de 7% sur la vente des produits locaux pour améliorer la compétitivité. Les industriels comptent aussi diversifier leur offre en s'attaquant à de nouvelles niches. A cet égard, la Vision 2025 préconise le développement des tissus industriels (automobile, médical, agriculture, etc.) de plus en plus demandés, aussi bien à l'étranger que localement grâce à l'implantation de l'usine Renault ou encore le plan Maroc Vert. Des opportunités à saisir, souligne Mustapha Sajid.