Le gouvernement met le paquet sur les programmes de mobilisation d'eaux non conventionnelles. D'ici 2030, le dessalement devrait mobiliser 1,7 milliard de m3, au moment où, dans l'agriculture, la micro-irrigation sera déployée sur une superficie de 1 million d'hectares. Suivez La Vie éco sur Telegram C'est l'une des composantes du programme du gouvernement pour la mobilisation des eaux non conventionnelles. Des projets de traitement des eaux usées sont lancés partout au Royaume. «La mobilisation des ressources non conventionnelle en eau sera renforcée en soutenant la réutilisation des eaux usées traitées. À ce niveau, nous allons augmenter la capacité de traitement pour atteindre environ 100 millions de mètres cubes par an, d'ici 2027», a souligné, lundi 16 décembre, le Chef du gouvernement dans le cadre de sa réponse à une question de politique générale à la Chambre des représentants. En parallèle, et pour continuer à soutenir la production des eaux non conventionnelle, a notamment relevé Aziz Akhannouch, «le gouvernement s'emploie à accélérer le rythme de réalisation des projets de dessalement de l'eau de mer et à développer une industrie locale de production d'eau dessalée tout en encourageant le recours aux énergies renouvelables pour sa production». En ce sens, le gouvernement poursuit la finalisation de 7 projets et vient de lancer les travaux de 9 autres nouvelles usines de dessalement d'eau de mer qui seront opérationnelles à l'horizon 2030. Cela, en plus, bien sûr, des 14 stations actuellement en service. L'objectif étant de passer d'une capacité actuelle estimée à environ 254 millions de mètres cubes à une capacité totale annuelle d'environ 1,7 milliard de mètres cubes d'ici 2030. Dans le domaine de l'agriculture, a souligné le Chef du gouvernement, afin de gérer de manière rationnelle et durable la demande en eau et pour faire face à l'accélération des changements climatiques, le gouvernement a pris plusieurs mesures stratégiques proactives dans divers secteurs consommateurs d'eau. C'est ainsi qu'il a mis en place la rationalisation de la consommation de l'eau d'irrigation dans le cadre de la Stratégie Generation Green (2020-2030). L'objectif étant dans ce cadre d'étendre la superficie équipée de techniques d'économie d'eau d'irrigation, la micro-irrigation passera de 653.000 hectares en 2020 à 1 million d'hectares d'ici 2030, pour couvrir environ 64% du total des superficies irriguées. À cela s'ajoute l'extension des superficies irriguées à l'aval des barrages à une superficie de 72.450 hectares d'ici 2030. Le niveau de réalisation de ce dernier plan a déjà atteint 38.000 hectares, soit un taux d'avancement de 53%. Dans ce cadre, le Chef du gouvernement a également évoqué la réhabilitation des infrastructures des petits et moyens cercles d'irrigation sur une superficie de 200.000 hectares à l'horizon 2030. Cela, en donnant la priorité notamment aux zones fragiles, dont la superficie réalisée dépasse déjà 60.000 hectares, soit 30% de l'ensemble du programme. Parallèlement à ces projets, l'Exécutif s'emploie également à accélérer la réalisation des grands projets de transfert d'eau entre les bassins hydrauliques avec une autoroute de l'eau allant de Oued Laou, Loukkos, jusqu'à Oum Errabie, en passant par le Bouregreg. La première tranche de cette connexion qui relie le bassin de Sebou à celui de Bouregreg a été réalisée grâce à un investissement de 6 milliards de dirhams, avec une capacité de transport d'eau estimée à 15 mètres cubes par seconde, soit environ un million de mètres cubes par jour.