Taux en légère hausse dans un contexte de creusement du déficit budgétaire La tendance haussière des taux des bons du Trésor, entamée depuis 2010, s'est poursuivie en 2011 avec une accentuation vers la fin de l'année. Le premier semestre a été marqué par une quasi-stabilité, mais la courbe des taux primaires (taux des bons émis par adjudication) s'est orientée à la hausse, notamment pour les maturités les plus liquides, à savoir celles sur 2 et 5 ans. Pour la première, le taux gagne 13 points de base (pb) par rapport au début de l'année pour s'établir à 3,77% en date du 20 décembre 2011. Pour les bons à 5 ans, le taux avance également de 13 pb, à 3,98%. Cependant, la courbe secondaire (taux exigés entre opérateurs sur le marché) n'a pas subi de fortes variations. Les taux courts ont légèrement diminué (-2 pb pour les bons à 13 semaines), alors que les maturités longues ont connu une légère correction à la hausse (+2 pb pour la maturité 15 ans). Pour les taux officiels, la hausse s'explique par la situation macroéconomique du pays et celle des finances publiques, beaucoup moins bonne qu'en 2010 et 2009. En 2011, la charge de compensation a pesé énormément sur les comptes du Trésor. En effet, le budget de compensation, qui était initialement fixé à 24 milliards de DH (Loi de finances 2011), a été arrêtée à 52 milliards de DH en raison de l'envolée du cours du pétrole et des céréales. Certes, le Trésor a bien su gérer le creusement du déficit (5,5% du PIB selon des estimations de Bank Al-Maghrib), en procédant à des tirages sur l'emprunt d'un milliard d'euros contracté en 2010 et en constituant des arriérés de compensation de l'ordre de 6 milliards de DH. Mais les investisseurs ont anticipé un resserrement des finances publiques en fin d'année pour exiger des niveaux de taux plus élevés, au fur et à mesure de l'augmentation du rythme des levées du Trésor. Ces dernières se sont élevées en 2011, selon un opérateur sur le marché, à 36,5 milliards de DH contre 22,5 milliards de DH en 2010, soit une hausse de plus de 60%. Face à cette augmentation, les institutionnels ont manifesté un appétit grandissant pour les bons du Trésor cette année, en raison de l'entame d'un nouveau cycle d'investissement mais également de la morosité du marché actions, ce qui a permis d'atténuer légèrement l'effet de l'augmentation des levées du Trésor. Risque l Faible Rentabilité l 3,36% à 4,41% Fiscalité l 20% de la plus-value