Serait-ce l'effet de la mise à l'écart de son vigilant directeur de la publication, Jean-françois Kahn, pour une expression maladroite après le déclenchement de l'affaire DSK ? Depuis, l'hebdomadaire français, «Marianne», se «lâche». L'article intitulé «Maroc. L'étrange victoire», paru le 9 juillet, témoigne de ce périlleux glissement. Son auteure, Martine Gozlan, certes, n'a jamais caché son animosité envers le Maroc de Mohammed VI, pour des raisons obscures, mais, cette fois, elle dégomme sans le moindre scrupule. En mousquetaire d'on ne sait quelle cause, elle dégaine sa plume fourbie pour planter des paragraphes imbibés de vitriol. Une fois le masque rhétorique transpercé, se dévoile le ressentiment de la journaliste censée nous éclairer sur le «pourquoi du comment» du triomphe du oui sur le non au dénouement du référendum. A ses yeux, le peuple marocain, celui qui s'est prononcé à 98% en faveur de la nouvelle Constitution, forme un troupeau bêlant, bête à manger du foin, autrement dit les enfumages qu'on lui servirait à gogo. Et de prescrire aux moutons de panurge, pour leur salut, de se rallier à la «brillante» presse dissidente et à «l'éclaireur» mouvement du 20 Février. Seulement, Martine Gozlan, qui répugne à mêler son tailleur chic et choc au bleu de chauffe de cette plèbe à laquelle elle prétend vouloir du bien, ne peut savoir qu'elle soupçonne l'une et l'autre d'imposture. Mme Gozlan, épargnez-nous vos délirantes sornettes !