«Seule la Qiwama matérielle des hommes peut être retenue !» Suivez La Vie éco sur Telegram «Rayons d'Art» est le petit monde en verre d'Amal Majdi. Cette Bidaouia, d'Oulad Haddou, a toujours eu une fibre artistique qui explique ses choix d'études et du secteur d'activité dans lequel elle opère. Après un baccalauréat en arts plastiques au lycée Al Khansa, elle suit un cursus à l'école des Beaux-Arts de Casablanca et une formation en décoration d'intérieur chez Art'Com. Elle démarre sa carrière dans une société maroco-britannique de vitrail et de miroiterie en tant que technico-commerciale. Après 12 années de salariat, pour avoir le temps de s'occuper de ses quatre enfants (Kawtar, Salma, Malak et Mohamed) et de son foyer, elle décide de se mettre à son propre compte. Ainsi, en 2016, elle fonde son entreprise «Rayons d'Art» avec le soutien de son époux. Du salariat, elle garde un bon souvenir et dit ne pas avoir «subi d'inégalités ou d'injustice» de la part de ses collègues hommes ni de ses clients qui ont toujours reconnu ses compétences techniques et artistiques. Cheffes d'entreprise ou salariées, les femmes marocaines, estime Amal, «sont capables de s'imposer et réussissent dans différents domaines tout en étant de bonnes maîtresses de maison». Entre hier et aujourd'hui, les femmes ont pu obtenir plus de droits et plus de liberté. Néanmoins, il y a un point qui chagrine Amal : «Elles ont marqué un recul au niveau vestimentaire. Les femmes zmane étaient classes et bien habillées. Aujourd'hui, certaines sortent et reçoivent chez elles en pyjama ! Il faut revenir au caftan et à la djellaba». À ses filles, elle transmet l'importance de «leur marocanité, des traditions et du respect de l'autre. Elles doivent s'assumer comme femmes indépendantes, libres mais également comme épouses et responsables de la famille». Pour elle, il faut s'attacher «aux spécificités de notre culture et de notre religion, notamment le principe de la Qiwama, de son point de vue, matérielle exclusivement».