Il fait bon rire face à certains phénomènes sociaux comme le port de pyjama dehors. L'approche est adoptée par Sophia Tsu, de son vrai nom de famille Benthamy, qui critique humoristiquement cet aspect vestimentaire de plus en plus apparent dans la voie publique. Pour mieux pointer du doigt, avec humour, ces tenues portées par certaines femmes, elle mène même une campagne sur les réseaux sociaux. Sur Instagram notamment, elle a récemment partagé des vidéos, relayées également sur TikTok, dans lesquelles elle s'affiche aisément en tenues correctes pour s'exprimer sur celles qui adoptent cette habitude bizarre. Et ce n'est pas tout ! Elle a également créé un hashtag appelé «Non aux pyjamas dans nos rues» pour mettre davantage l'accent sur cette tendance. Des posts et partages qui ont récolté un grand nombre de vues et de commentaires. Entre appui à l'idée de l'humoriste et rejet de celle-ci, les avis ont divergé. Cependant, Sophia Tsu, qui a créé le buzz avec ce sujet, continue sur sa lancée de critique tout en humour. En adoptant une telle attitude, elle veut véhiculer des messages. Pour elle, le port de cette tenue «a un impact direct sur notre société». «J'ai partagé cette vidéo parce que plusieurs femmes sortent avec leurs pyjamas même dans des restaurants et endroits publics. Il y en a même celles qui vont avec au travail en les mettant au-dessous de leur djellaba. Quand j'ai émis la vidéo, j'ai appris qu'on reçoit des invités avec et que même des filles les portent pour partir à l'école», détaille-t-elle à ALM. De plus, l'humoriste indique avoir reçu des réponses sur ses remarques dans sa vidéo. Chose qui l'a poussée à faire une autre vidéo. «Du moment que cela a fait le buzz, les gens ont visiblement apprécié ce sujet», estime-t-elle en rappelant que sa campagne a bien marché. A son sens, cette tendance a aussi un impact «négatif sur nos jeunes et leur éducation surtout dans les grandes villes». «Je peux comprendre que les gens ne disposent pas assez de lieux publics pour se rencontrer comme c'est le cas de la campagne. Mais dans les villes, c'est très grave surtout quand on part faire les courses ou dans les cafés. Dans les écoles, il y a des filles qui me disent qu'elles y vont en pyjama avec un esprit moqueur», ajoute-t-elle en précisant avoir répondu aux personnes qui sont contre son concept. Mieux encore, l'humoriste défend intensément celui-ci. «J'ai parlé à des étrangers qui m'ont expliqué être choqués quand ils viennent au Maroc à la vue de ces habits portés dehors», avance-t-elle en s'exprimant sur l'image négative créée par les mères à l'égard de leurs enfants, notamment lorsqu'elles optent pour la tenue en question même dans la voiture. «C'est vraiment anti-bonheur et anti-civisme», enchaîne-t-elle en espérant ne plus voir ce comportement. Une tendance qui n'est pas dans notre culture comme l'estime Sophia Tsu qui, outre cette campagne, était la seule Marocaine à participer récemment au concours virtuel «Challenge humour». De plus, cette artiste, qui fait dans l'humour social, a déjà partagé d'autres vidéos pour s'exprimer sur d'autres phénomènes sociaux et a même lancé des capsules ramadanesques sur les réseaux sociaux. Le tout dans la bonne humeur.