Outre les perspectives de coopération dans l'agriculture, le commerce, le tourisme, les technologies et les énergies renouvelables, les deux pays peuvent aussi renforcer leur coopération dans le domaine de la gestion de la migration, de la surpêche et de la contrebande. Suivez La Vie éco sur Telegram L'ambassadeur du Maroc en Argentine, Fares Yassir, s'est entretenu, mercredi à Buenos Aires, avec Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères argentine, des moyens de renforcer les relations bilatérales en vue de les hisser au plus haut niveau dans tous les domaines. Cette entrevue a été l'occasion de présenter une feuille de route élargie portant sur plusieurs domaines de coopération entre le Maroc et l'Argentine, notant que les économies des deux pays sont «très complémentaires». Les deux pays ambitionnent de réaliser la croissance et la prospérité et cherchent à instaurer la paix et de bonnes relations avec les pays du monde, a souligné la cheffe de la diplomatie argentine. Mondino, qui a reçu une invitation pour visiter le Maroc, a relevé que plusieurs projets figurant dans l'agenda culturel ont été également au centre de ces entretiens, et seront bénéfiques particulièrement pour les jeunes. Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc a affirmé que le Royaume se présente comme un partenaire «fiable», mettant en avant sa position unique en Afrique, à la faveur d'une forte présence politique et économique dans tous les pays du continent. Il a souligné, à cet égard, que les deux pays sont appelés à renforcer leur dialogue politique, d'autant plus que le Maroc aspire à faire de l'Argentine un «partenaire principal» en Amérique latine, ajoutant que les relations stratégiques escomptées passent essentiellement par le renforcement de la coopération économique et la consolidation du dialogue politique. A cette occasion, Yassir a passé en revue les différents aspects du développement économique au Maroc, citant à cet égard le port de Tanger Med, la plus grande structure portuaire non seulement en Afrique mais aussi en Méditerranée, qui a contribué à l'émergence d'une industrie automobile très performante. Il a, en outre, mis en avant le projet du port Dakhla Atlantique qui fait partie des projets d'envergure lancés durant les dernières années, le projet du gazoduc Nigeria-Maroc, l'un des plus ambitieux sur le continent africain, ou encore le projet d'interconnexion électrique entre le Maroc et la Grande-Bretagne. Le Maroc a constitué, l'année dernière, le principal fournisseur en engrais de l'Argentine, assurant une couverture des besoins du marché local à hauteur de 49%, a-t-il noté, appelant à instaurer un partenariat stratégique dans ce domaine, à l'instar de ce qui a été réalisé avec l'Inde et le Nigeria, grâce aux investissements de l'Office chérifien des phosphates (OCP), qui vise à renforcer sa présence en Argentine. Outre les perspectives de coopération dans l'agriculture, le commerce, le tourisme, les technologies et les énergies renouvelables, le diplomate a souligné que les deux pays peuvent aussi renforcer leur coopération dans le domaine de la gestion de la migration, de la surpêche et de la contrebande. Il a, en outre, exprimé la disposition du Maroc, reconnu à l'échelle mondiale comme référence dans la lutte contre le crime transfrontalier, le terrorisme et le trafic de drogues, à partager son expérience avec l'Argentine.