Lancée ce lundi à Rabat, cette stratégie mobilise plus de 300 millions de dirhams sur le budget de l'Etat, et bénéficie d'une subvention de 170 millions de dirhams du Fonds mondial ainsi que 15 millions de dirhams à travers le plan conjoint des Nations Unies. Suivez La Vie éco sur Telegram Le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb, a présidé, lundi à Rabat, la cérémonie de lancement du premier Plan Stratégique National Intégré pour la lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), les infections sexuellement transmissibles (IST) et les hépatites virales pour la période 2024-2030, dans la région de la méditerranée orientale. S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre, Ait Taleb a souligné que cette stratégie a pour objectif d'éliminer ces trois infections à l'horizon 2030, conformément aux objectifs de développement durable. Pour sa mise en œuvre, des financements de plus 300 millions de dirhams seront mobilisés sur le budget de l'Etat, de 170 millions de dirhams par la subvention du Fonds mondial et de 15 millions de dirhams à travers le plan conjoint des Nations Unies, en plus des autres ressources mobilisées par les partenaires institutionnels et la société civile. Ce plan stratégique de lutte intégrée contre ces trois affections, érigées en priorités nationales de santé publique, se verra renforcé par le chantier révolutionnaire de refonte du système de santé qui traduit la volonté et la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant la généralisation de la protection sociale et de couverture médicale, a-t-il fait savoir. Ait Taleb a, dans ce cadre, expliqué qu'en fin 2023, le Maroc boucle ses 35 années de lutte contre le Sida et peut être fier des résultats notables auxquels celle-ci a abouti, objectivés concrètement par baisse notable de 43% des nouvelles infections VIH et des décès liés au Sida entre 2012 et 2022, ainsi que par la réduction de la prévalence globale de l'infection à 0,07%. En termes de dépistage, a-t-il poursuivi, 1.700 structures de santé, dont 90 communautaires et 70 au niveau des établissements pénitentiaires, offrent actuellement le conseil et le test VIH, avec près de 400.000 tests VIH réalisés annuellement. Il a, dans ce contexte, fait observer que le nombre des personnes vivant avec le VIH et bénéficiant, gratuitement et sans condition préalable, du traitement antirétroviral a été multiplié par 4 entre 2012 et 2022, assurant que notre pays dispose actuellement de 40 centres référents de prise en charge et de 22 laboratoires offrant le diagnostic et le suivi biologique de l'infection par le VIH. Pour sa part, la présidente du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, a affirmé que la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida revêt un caractère renouvelé pour élever le niveau de conscience et continuer à intensifier l'action multilatérale, en vue de réduire la transmission du virus et lutter contre la maladie. Mme Bouayach a, à cet égard, relevé que cette rencontre constitue une opportunité pour la coopération étroite entre le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et le CNDH, engagés depuis plusieurs années, dans cette dynamique, dans le but de plaider pour l'effectivité des droits des personnes vivant avec le VIH. «Aujourd'hui nous signons notre partenariat dans le cadre d'une nouvelle stratégie intégrée liée aux droits de l'homme, au VIH, à la tuberculose et à l'hépatite virale pour la période 2024-2030», a-t-elle ajouté.