Le salon de l'épargne, organisé par Finances News Hebdo et Boursenews, se veut un espace d'échange et de dialogue réunissant l'ensemble des acteurs concernés, offrant aux visiteurs l'occasion de découvrir une multitude d'opportunités de placements. Suivez La Vie éco sur Telegram La première édition du Salon de l'épargne s'est ouverte, le vendredi 3 novembre à Casablanca, en présence de différentes parties prenantes de l'écosystème financier. L'objectif est de rapprocher le grand public des thématiques de l'épargne, des placements et de l'investissement. À cette occasion, Fatima Zahra Ouriaghli, directrice de publication de Finances News hebdo a souligné que «au cours des dernières décennies, notre pays a accompli des progrès significatifs dans le développement d'un marché des capitaux au service de l'économie. Cependant, il reste encore beaucoup d'efforts à fournir pour rendre l'accès à l'épargne accessible au plus grand nombre», ajoutant que «ce salon est un moyen pour aider , autant que faire se peut, les investisseurs et le grand public à mieux cerner les produits de placement disponibles sur le marché marocain et les clés pour mieux fructifier leur patrimoine financier». «Nous avons l'objectif de faire de ce Salon un événement durable dédié à l'éducation et à l'inclusion financière des épargnants, et cela ne peut se faire sans la contribution des différents intervenants du secteur», a-t-elle précisé dans une déclaration à La Vie Eco. De son côté, Nezha Hayat, présidente de l'Autorité Marocaine des Marché des Capitaux, a souligné l'importance du marché des capitaux dans la mobilisation de l'épargne et son orientation vers le financement de l'économie. Elle a affirmé que le Maroc s'est engagé à développer un marché moderne, conforme aux normes internationales, offrant une large gamme d'instruments financiers. Dans ce sens, elle a souligné que le marché des capitaux propose aujourd'hui une variété d'instruments, notamment des actions, des obligations, des OPCVM, mais aussi des options alternatives comme les fonds de Private equity, les fonds de titrisation, les obligations vertes et sociales, les OPCI, les Sukuk et le financement collaboratif. L'OPCVM, idéal pour l'investissement de l'épargnant L'événement a offert l'opportunité d'assister à des conférences variées abordant des thématiques axées sur l'épargne, où les participants ont pu découvrir les approches les plus efficaces pour investir. L'une de ces stratégies d'investissement a été particulièrement mise en avant par Reda Hilali, directeur général de Wafa Gestion, dans sa présentation intitulée : «L'épargne programmée : Pourquoi et comment ?». Le DG de Wafa Gestion, a souligné l'importance de l'épargne en période d'inflation, mettant en avant le constat de la faible propension des Marocains à épargner de manière régulière, ce qui nuit à la performance de leur portefeuille, et à leur aversion pour le risque. Pour investir leur épargne, les particuliers ont plusieurs options, dont la bourse, mais cela nécessite des compétences et des analyses pour faire des choix judicieux. Hilali a insisté sur la praticité des OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) en tant que véhicule d'investissement. Ces fonds permettent de déléguer l'analyse du marché à des professionnels, offrent une diversification et de la liquidité. L'industrie des OPCVM est significative au Maroc, avec 40 % du PIB investi, mais les particuliers ne détiennent que 7 % des parts, laissant une marge de progression. Concernant la manière de bien investir, Reda Hilali a souligné l'importance de l'investissement régulier, automatisé et discipliné, même sur des actifs volatils, recommandant la méthode de «Dollar Cost Averaging» qui consiste à investir le même montant chaque mois. Cela permet de limiter les baisses et convient à un large public. «Investir de manière régulière sur le long terme permet de faire face aux cycles de marché et de saisir des opportunités en période de baisse». Le DG a mentionné d'autres produits d'investissement intéressants, notamment les assurances-vie en unités de compte, notant que la discipline est la clé du succès financier. Il a, par ailleurs, présenté des résultats de simulations basées sur un investissement de 1 000 dirhams par mois pendant 10 ans. Sur des investissements orientés vers des produits peu risqués, le gain médian à terme est d'environ 27,8%. En revanche, en investissant de manière régulière, le gain médian augmente à 32% pour des placements comportant 50% d'obligations et 50% d'actions.