Le partenariat énergétique entre le Maroc et l'Union européenne (UE) est une lueur d'espoir dans la lutte contre le changement climatique, a affirmé, vendredi à Bruxelles, la Commissaire européenne à l'énergie, Kadri Simson. Suivez La Vie éco sur Telegram «Grâce à notre partenariat énergétique, nous pouvons garantir un avenir plus propre, plus durable et plus prospère à nos citoyens et aux générations à venir», a souligné Mme Simson, lors d'un séminaire sur le partenariat vert Maroc-UE, organisé par la Mission du Royaume du Maroc auprès de l'UE et de l'OTAN, en partenariat avec l'Institut européen de la Méditerranée (IEMED) et le Centre des études politiques européennes (CEPS). Mettant l'accent sur l'importance du Partenariat Vert Maroc-UE, le premier du genre conclu par le bloc européen avec un pays de son voisinage Sud, la Commissaire européenne a assuré que cette initiative est de nature à faire progresser la transition énergétique. «Ce partenariat renforce également les valeurs de coopération, de solidarité et de durabilité. Des valeurs dont nous avons besoin pour un avenir meilleur », a-t-elle dit, notant que ce Partenariat est le plus approfondi et le plus complet axé sur la durabilité avec un pays partenaire de l'UE. Et c'est devenu un modèle pour des engagements similaires avec d'autres pays partenaires, a-t-elle ajouté, le qualifiant de signal politique important, d'ambition et d'engagement partagés, qui s'accompagnent également d'un engagement financier. «L'UE mobilise tous les différents outils pour garantir la mise en œuvre de ce partenariat vert, avec plus de 260 millions d'euros de subventions rien que pour la période 2022-2023», a-t-elle indiqué. De plus, «ce partenariat se concentre sur nos défis énergétiques similaires et notre potentiel inexploité. C'est pour nous un moyen de travailler avec le Maroc pour accélérer les progrès en matière d'énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et d'hydrogène renouvelable. Et c'est avant tout une opportunité économique gagnant-gagnant pour les populations des deux rives de la Méditerranée'', a poursuivi Mme Simson. Relevant qu'à l'heure actuelle, le Maroc est le seul pays du sud de la Méditerranée disposant d'une interconnexion électrique avec l'UE, elle a assuré que «cela permet les échanges d'électricité entre nos régions et facilite l'intégration des énergies renouvelables dans nos réseaux». « Nous saluons également les progrès de réforme réalisés par le Maroc dans son secteur énergétique, qui recèle un potentiel d'ouverture du marché de l'électricité et de production indépendante d'énergie renouvelable», a-t-elle dit, rappelant que récemment, les deux partenaires ont signé un programme ''Energie Verte'' de 50 millions d'euros, financé par l'UE, ce qui ''contribuera à mettre en œuvre la législation de réforme, à dégrouper le marché et à exploiter le fort potentiel du Maroc en matière d'énergies renouvelables''. La responsable européenne a, entre autres, mis en avant ''l'énorme potentiel'' de l'hydrogène dans la coopération entre Rabat et Bruxelles, appelant, à cet égard, à explorer toutes les voies et continuer à travailler ensemble sur la scène internationale. «Le Maroc dispose d'atouts clés et d'avantages compétitifs pour développer ce marché, notamment son important potentiel en matière d'énergie éolienne et solaire et son pipeline de projets d'investissement dans les énergies renouvelables », a-t-elle indiqué, se félicitant de voir émerger une coopération forte entre les entreprises européennes et marocaines. «La coopération entre l'UE et le Maroc n'est pas un simple mariage de convenance. C'est une véritable alliance de valeurs et de vision'', a-t-elle lancé, réaffirmant la détermination de l'UE à renforcer ce partenariat.