Afin de développer la filière de l'hydrogène vert le Maroc a entrepris plusieurs démarches et pris différentes mesures, notamment la préparation d'une feuille de route nationale pour l'énergie hydrogène, la création en 2019 d'une Commission nationale de l'hydrogène, ainsi qu'une série d'initiatives liées à la recherche et au développement dans ce domaine. Ces mesures ont d'ailleurs été mises en avant par Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, lors d'une réunion ministérielle organisée dans le cadre des travaux de la 11ème Assemblée de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Au cours de cette session, tenue par visioconférence, Rabbah a mis l'accent sur la nécessité d'une coopération internationale dans l'hydrogène vert, notamment entre les pays développés et ceux disposant d'un potentiel important dans ce domaine, en vue d'unifier les efforts internationaux et de renforcer les partenariats. A cet égard, il a évoqué l'accord de coopération conclu entre le Maroc et l'Allemagne pour le développement de la production d'hydrogène vert et la promotion de la recherche et de l'investissement dans ce domaine, ainsi que l'implication du Royaume dans les initiatives et efforts internationaux concernant cette énergie propre, comme la Charte verte européenne. Le ministre a également souligné lors de cette rencontre, qui a connu la participation de nombreux ministres de l'Energie des pays membres de l'IRENA, le rôle de l'hydrogène vert dans la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que dans l'accélération de la transition énergétique. Le Maroc est fortement et volontairement engagé dans les efforts internationaux liés à la protection du climat et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de consolider les principes de durabilité dans le fonctionnement des installations publiques et dans les investissements économiques, sociaux et de développement, a aussi rappelé le ministre. Et d'ajouter que le Royaume s'appuie sur un modèle énergétique basé principalement sur le développement des énergies renouvelables et propres, le renforcement de l'efficacité énergétique et l'accompagnement des mutations technologiques liées à la transition énergétique mondiale. Par ailleurs, le responsable a donné un aperçu sur les programmes d'énergies renouvelables au Maroc et leur impact socio-économique, ainsi que les projets de raccordement électrique et gazier que le Maroc a développé avec ses partenaires. Cette réunion virtuelle, qui a constitué une plateforme d'échange d'expériences et de bonnes pratiques visant à atteindre la neutralité carbone, et à examiner le rôle des énergies renouvelables et propres à cet égard, a été marqué par la participation du directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, la commissaire à l'énergie de l'Union européenne, Kadri Simson, et du directeur général de l'IRENA, Francesco La Camera. La 11ème Assemblée générale de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, qui prend fin ce 21 janvier, se déroule au début de la Semaine du développement durable d'Abou Dhabi, dont le programme est ponctué par de nombreux forums virtuels autour des énergies renouvelables. L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), dont le siège est à Abu Dhabi, est une organisation intergouvernementale fondée en 2009, dont la mission est la promotion des énergies renouvelables à l'échelle mondiale.