Elles ont assuré cet été 425 fréquences hebdomadaires contre 273 en 2009, soit 55% de plus. Elles sont plus présentes dans les villes de provinces que les compagnies régulières. L'activité aérienne globale reste concentrée : 6 compagnies dont 4 low cost assurent 78% des dessertes. Les vols des low cost commencent à menacer sérieusement l'activité des compagnies régulières dans le ciel marocain. De 22 en 2004, le nombre de compagnies desservant le Royaume est passé à 44 compagnies cet été, dont 18 low cost. Actuellement, ces dernières accaparent 35% des vols sur ou à partir du Maroc et leur part continue de progresser à un rythme soutenu malgré (ou en raison de ?) la crise du secteur aérien. Durant cette saison d'été, les fréquences hebdomadaires assurées par les low cost se sont élevées à 425 contre 273 pour l'été 2009, soit une hausse de 55%. D'une manière globale, vols low cost et réguliers confondus, le ciel marocain est dominé par six compagnies, en l'occurrence, le groupe Royal Air Maroc, Air France, Ryanair, Easy jet, Air Arabia et Jet4you qui réalisent à elles seules 943 des 1 200 fréquences hebdomadaires, soit 78% du total. Les autres compagnies qui desservent le Maroc sont essentiellement des saisonnières qui sont arrivées grâce à des accords signés avec des tour-opérateurs internationaux notamment européens. Elles desservent la plupart du temps les villes touristiques nationales en dehors de Casablanca et Rabat, c'est-à-dire, les destinations phare, Marrakech et Agadir, mais aussi Fès, Nador, Oujda ou encore Ouarzazate… 1 200 vols hebdomadaires vers ou en provenance du Maroc Pour la saison d'été 2010, le nombre de vols hebdomadaires vers -ou en provenance- les villes de province a atteint 527, soit 44% du total de l'été 2010, en augmentation de 10% par rapport à la saison d'été 2009. Cette évolution, signale-t-on au niveau du ministère du transport et de l'équipement, est de l'ordre de 135% depuis la libéralisation du ciel marocain intervenue en 2004. Les compagnies low cost sont au cœur de cette évolution, puisqu'elles assurent aujourd'hui 298 vols par semaine vers les villes de province, soit 57% des dessertes qui arrivent sur ces aéroports. Une telle situation qui découle directement de la signature de l'accord «d'Open Sky» signé par le Maroc avec l'Union Européenne en 2006 a eu comme première conséquence la fin du monopole qui était détenu par les compagnies traditionnelles, et l'on a assisté, depuis, à une redistribution du flux de passagers entre ces dernières et les nouvelles compagnies qui ont largement contribué à la démocratisation du voyage en avion en établissant des tarifs extrêmement compétitifs. En d'autres termes, les compagnies traditionnelles ont été sérieusement bousculées dans leurs petites habitudes et ont donc été obligées de s'adapter aux nouvelles donnes du marché en imaginant d'autres modèles de production pour faire face à la concurrence. C'est, précisément, le cas de Royal Air Maroc qui a été vigoureusement secouée ces dernières années sur certains de ses marchés traditionnels, notamment européens, et continue d'ailleurs de l'être, malgré sa réorganisation. Par exemple, l'arrivée d'Air Arabia dans le ciel marocain, depuis le début de l'été 2009, et la concurrence de jet4you ont grandement écorné son positionnement sur le marché français.