On n'est plus dans le curatif, mais dans une démarche foncièrement préventive. La Stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles, élaborée en 2020, est allée au-delà du constat en traçant les pistes de la réactivité, voire de la proactivité. Suivez La Vie éco sur Telegram Cela fait quelques années déjà que le Maroc n'est plus dans une approche réactive face aux effets des catastrophes naturelles de tous genres. En effet, au regard des impacts des diverses catastrophes que le pays a subies, au fil des ans, on est entré dans une logique de proactivité. Particulièrement, depuis le séisme d'Al Hoceima en 2004. On s'en souvient, au lendemain de ce tremblement de terre, le Roi Mohammed V avait adressé un discours à la Nation en relevant les lacunes subsistantes en matière de gestion de ce genre de crises. Objectifs stratégiques Les autorités publiques ont saisi le message et une profonde réflexion a été lancée pour, justement, tirer les leçons de cette catastrophe et baliser la voie pour une nouvelle approche. C'est ce qui a abouti à l'élaboration de la Stratégie nationale de la gestion des risques de catastrophes naturelles 2020-2030. Celle-ci, pour le rappel, a été présentée en conseil du gouvernement un certain 4 février 2020. Ceci était d'autant nécessaire du fait qu'on s'est rendu à l'évidence que « de par sa position géographique et ses spécifications géologiques, le Maroc est parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles (séismes, inondations, crues torrentielles...), lit-on dans le document de présentation de ladite Stratégie. Des phénomènes, quand bien même on les qualifie d' « exceptionnels » sont devenus, au cours des trois dernières décennies, récurrents. Une stratégie qui s'articule autour de trois objectifs, à savoir l'amélioration de la connaissance et l'évaluation des risques, la promotion de la prévention des risques en vue de renforcer la résilience et l'amélioration de la préparation aux catastrophes naturelles pour un relèvement rapide et une reconstruction efficace, énumère le même document. En termes d'objectifs, la Stratégie nationale énonce une multitude de principes directeurs, dont la concertation, la convergence sectorielle, la mutualisation des moyens ou encore la responsabilité partagée. Pour ce qui est du volet de la déclinaison effective, cette Stratégie nationale se base sur plusieurs axes. Il s'agit, entre autres, de renforcer la gouvernance de gestion des risques naturels, notamment en matière de coordination aux niveaux central et territorial. De même qu'il est question d'améliorer le système de financement et de gestion financière. Et c'est d'ailleurs ce que l'on constate, de visu, dans le cas d'espèce du séisme d'Al Haouz. Toujours est-il que la Stratégie nationale tend à la prévention des risques naturels de nature à aboutir au développement de la résilience. Et ce, sans omettre de vue l'importance de la recherche scientifique en la matière qui ne cesse de se développer depuis, que ce soit sur le plan national, mais aussi dans sa dimension d'échange d'expertises et d'expériences à l'échelle internationale. De la vision qui a débouché suite au tremblement de terre d'Al Hoceima, on voit bien que la réactivité face à celui d'Al Haouz est plus structurée. Le Royaume, qui n'a de leçon à recevoir de personne, démontre, chemin faisant, sa capacité à gérer les épreuves.