Le Maroc a connu ces dernières années plusieurs catastrophes naturelles, à savoir des séismes, des inondations, des crues torrentielles, des invasions acridiennes, sécheresse, glissement de terrain… Ces catastrophes ont été à l'origine de pertes de vies humaines considérables, d'importants dégâts matériels et des déficits incalculables sur les plans économique et environnemental. La nouvelle stratégie nationale pour la gestion des risques sera lancée en 2020 et déclinée sur les 10 prochaines années. Elle couvre 4 zones exposées aux inondations, apprend-on de l'édition du jour de l'Economiste. Les objectifs de la stratégie nationale pour la gestion des risques ont été fixés pour répondre à une double ambition. D'une part, contribuer à travers une approche participative à la protection des citoyens et de leurs biens, des effets des catastrophes naturelles. Cela passe par des mesures de protection et d'allègement des risques, avec d'un côté la mise en place d'un système de surveillance et d'alerte, en plus d'investissements dans la reconstruction. D'autre part, il s'agit de fixer des outils nécessaires à la protection des vies humaines, des activités économiques, du patrimoine et de l'environnement. L'idée est d'affronter les risques naturels dans le cadre du développement durable. S'agissant du coût de l'exécution des programmes issus de cette stratégie, il sera déterminé après consultation des différentes administrations concernées. Par ailleurs, le système intégré d'aide à la gestion des risques d'inondations n'est pas en reste. Il s'agit d'un projet pilote pour l'établissement d'un système de gestion intégrée et opérationnelle des risques d'inondation, à travers la mise en place d'un Centre opérationnel de veille, d'alerte et d'aide à la gestion des risques d'inondation au niveau du ministère de l'Intérieur, qui permettra au final d'alerter par anticipation les populations exposées aux risques d'inondation et de mettre en sécurité les personnes, les biens et les activités économiques. Ce projet financé par le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles, sera déployé dans un premier temps sur quatre zones représentatives des problématiques d'inondation au niveau du territoire national, à savoir une zone urbaine : Mohammedia, une vallée : Ourika, une plaine : Gharb et une zone saharienne : Guelmim. Rappelons que le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles vise à participer au financement des projets de protection contre les risques naturels, fixés au nombre de 4 risques : les inondations, le tremblement de terre, les glissements de terrain et le tsunami.