En cas d'arrêt cardio-circulatoire, le secouriste ne dispose que de 3 à 4 minutes pour restituer l'activité cardiaque. Chaque minute qui passe, les chances de survie du patient diminuent d'environ 10%. Au-delà de 7 minutes, la récupération est incertaine. «La mort subite ou l'arrêt cardiaque subit, l'asthme aigu grave, le coup de chaleur dû à une hyperthermie supérieure à 40°C après un effort intense prolongé, le traumatisme crânio-facial, les fractures et luxations du rachis cervical, les traumatismes thoraciques et l'hypoglycémie sévère chez le sportif diabétique, pouvant parfois hypothéquer le pronostic vital, sont les principales urgences médicales dans les stades», indique le Pr Adil Ababou, spécialiste en anesthésie réanimation à l'hôpital Cheikh Zayd. Et de préciser que «les interventions médicales en cas d'urgence vitale dans les stades sont difficiles puisqu'elles se pratiquent en extra-hospitalier dans un environnement hostile, les intervenants sont souvent peu ou pas qualifiés aux gestes d'urgence et ne disposent pas souvent d'un matériel adéquat». Pour ce spécialiste, les médecins de sport doivent être formés continuellement aux gestes de survie. Car, tient-il à préciser, «en cas d'arrêt cardio-circulatoire, le secouriste ne dispose que de 3 à 4 minutes pour restituer l'activité cardiaque. A chaque minute qui passe, les chances de survie du patient diminuent d'environ 10%. Au-delà de 7 minutes, la récupération reste incertaine du fait que des complications irréversibles surviennent conduisant inéluctablement à la mort». Devant cette situation d'urgence, le diagnostic de l'arrêt cardiaque doit être fait rapidement. Déclencher la chaîne de survie, en pratiquant simultanément un massage cardiaque externe, en libérant les voies aériennes supérieures pour éviter l'obstruction par la chute de la langue, en recourant à la ventilation par bouche-à-bouche et surtout en procédant à une défibrillation précoce (électrochoc cardiaque). Cette dernière se fait par un appareil de défibrillation automatisé externe, qui, une fois relié au thorax par des électrodes cutanées, détecte les arythmies graves et délivre un choc électrique externe pour rétablir un rythme cardiaque normal. Le sportif ne pourra être transporté en milieu spécialisé qu'après reprise de l'activité cardiaque. Par ailleurs, la mise en position latérale de sécurité minimise les risques d'inhalation. Et en cas de convulsions, l'administration de sédatifs anticonvulsivants doit être faite sans délai. Et en cas de traumatisme du thorax, avec présence d'air dans la plèvre du poumon, ce qui peut entraîner une suffocation rapide, le médecin doit faire le diagnostic et faire une ponction évacuation pleurale pour éviter l'asphyxie. En cas de coup de chaleur, il faut en urgence refroidir l'athlète et traiter les pertes hydriques par un apport intraveineux de sérum physiologique. En cas d'asthme aigu grave, faire une nébulisation urgente de bronchodilatateurs par un masque et administrer des corticoïdes en intramusculaire, en attendant le transfert dans un centre hospitalier. Pour les athlètes porteurs de diabète traité par insuline, qui risquent des hypoglycémies sévères suite à un effort intense avec surdosage en insuline, l'administration de sérum glucosé en perfusion doit se faire sans délai après avoir fait le diagnostic par une glycémie au doigt.