La livraison des Himars commandés par le Maroc n'est manifestement pas pour demain. La procédure est relativement lente. Et ces lance-missiles ne sont pas disponibles en stock. Il faut donc les fabriquer. Cela risque de prendre quelques années. Ecouter cet article https://www.lavieeco.com/wp-content/uploads/speaker/post-292386.mp3?cb=1681751876.mp3 L'annonce, il y a quelques jours, de l'approbation par les Etats-Unis d'un contrat de vente de lance-missile Himars au Maroc est un événement en soi. En dehors des Etats-Unis, rares sont les pays qui possèdent ce type d'armement. Même les pays membres de l'OTAN ne disposent que d'une version ancienne de ce système. On comprend donc pourquoi c'est une annonce aussi stratégique que déterminante pour le positionnement du Maroc. Mais, tout le monde en convient, on n'achète pas des armes comme on achète sa baguette du matin à la boulangerie du coin. A fortiori lorsqu'il s'agit d'armes stratégiques qui plus est sont commandées à Washington. À en croire le quotidien L'Opinion, la livraison risque de prendre du temps, quelques années même. La loi américaine exige qu'un tel contrat, pour être exécuté, doive avoir d'abord l'accord du Congrès. L'institution législative dispose d'un mois, à partir de la publication de l'annonce de l'Agence américaine de coopération en matière de sécurité et de défense (DSCA), pour se prononcer. A priori, cette étape ne semble pas poser problème. Ce n'est qu'après le vote favorable du congrès que le Département de la défense peut finalement passer commande auprès des constructeurs, Lookheed Martin, entre autres. Le fait est qu'en plus de l'Ukraine qui en exige des unités supplémentaires, d'autres pays ont fait commande de ces armes au même titre que le Maroc. Le hic c'est que les stocks sont limités et les Etats-Unis pourraient donner la priorité à l'Ukraine engagée dans un conflit d'une forte intensité pour libérer ses territoires occupés par les Russes. Or, les Etats-Unis n'en produisent actuellement que 48 par an, selon les chiffres de 2022. Cependant, pour faire face à une demande croissante et de plus en plus pressante, les constructeurs ont décidé d'augmenter la cadence. Il est ainsi attendu qu'au terme de l'année en cours, 60 unités de ce système sortent des chaînes de fabrication. Ce qui réduirait relativement les délais de livraison des 18 unités commandées par le Maroc.