Une étude sur la refonte des normes de classement est confiée au cabinet britannique Howart. 105 établissements audités à Casablanca, Fès, Marrakech, Agadir et Ouarzazate n L'apport en fonds propres à 15% de l'investissement et la contribution maximale du fonds à 20 MDH. La Fédération nationale des industries hôtelières (FNIH), fort discrète ces dernières années, revient en force sur la scène à travers des chantiers structurants qu'elle envisage de mettre en œuvre pour rehausser le niveau de l'hébergement touristique national. C'est en tout cas ce que déclare son président Ali Ghanam qui concède que l'association professionnelle qu'il dirige souffre d'un déficit en communication. Il fait savoir que la FNIH travaille sur deux grands chantiers qui visent tous les deux à améliorer le standing des hôtels et des autres modes d'hébergement. D'abord, il a été lancé en juillet dernier, une étude pour la refonte des normes de classement. Cette mission confiée au cabinet britannique Howart a commencé par un audit de 105 établissements, toutes catégories confondues, dont 70 hôtels et 35 structures d'hébergement (maisons d'hôtes, résidences touristiques, camping, etc.) dans les villes de Casablanca, Fès, Marrakech, Agadir et Ouarzazate. Cette étape sera complétée par un autre audit sur la qualité de 20 établissements hôteliers de 3, 4, 5 étoiles et luxe situés dans les mêmes villes. A ce titre, il sera procédé à un benchmarking avec des destinations touristiques comme l'Espagne et la Croatie, un pays en vogue, très prisé par les touristes européens, ainsi que des destinations du continent asiatique où les normes de classement sont beaucoup plus sévères qu'au Maroc. La méthodologie et la liste des établissements à auditer ont été validées par les délégations régionales du tourisme et les Associations régionales hôtelières (Arih). A ce jour, les audits sur les normes ont été achevés pour Casablanca et Fès et sont en cours dans les autres villes. Le rapport final, selon la FNIH, doit être livré d'ici la fin de l'année ou, au plus tard, au début de 2010. La durée de remboursement fixée à 12 ans au maximum avec 2 années de différé En second lieu, la fédération est en train de travailler avec le ministère du tourisme, celui des finances et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) sur un nouveau mécanisme de financement pour la mise à niveau des établissements d'hébergement, une sorte de Renovotel bis, après l'échec du premier. Cette deuxième version sera dotée d'une enveloppe de 500 MDH pour un besoin global estimé à 1,5 milliard de DH. Les ressources sont dégagées au titre de la Loi de finances 2010. Pour ce nouveau fonds qui sera géré directement par la Caisse centrale de garantie (CCG), interlocuteur unique des hôteliers, l'idée est d'aller vers un assouplissement des procédures et un abaissement de l'apport en fonds propres pour le financement de l'investissement. Ce faisant, pour les établissements 4 étoiles, 5 étoiles et de luxe, l'apport en fonds propres qui représentait 25% de l'investissement dans l'ancienne version est ramené à 15%. La part financée par le fonds est de 35% avec un taux d'intérêt de 2% HT. Le reste des besoins, soit 50%, sera financé par crédit bancaire. Pour les établissements de 3, 2 et une étoile, ces parts sont respectivement de 10%, 45% et 45%. La durée de remboursement sera fixée à 12 ans au maximum avec 2 années de différé et la contribution du fonds plafonnée à 20 MDH par projet. Par ailleurs, l'investissement par chambre est plafonné selon la catégorie de l'hôtel. Il va de 250 000 DH par chambre pour les hôtels 5 étoiles à 80 000 DH pour les hôtels une étoile. Pour les hôtels clubs et les résidences hôtelières, le maximum est respectivement de 200 000 DH et 130 000 DH par chambre. Ce mécanisme de financement exclut les extensions d'établissements. Il se limite à des actions de rénovation des établissements existants et au développement d'activités de nature à améliorer leur standing (introduction de technologies de l'information et de la communication, construction de spa, amélioration du confort des chambres, etc.) M. Ghanam explique que la nouveauté par rapport à l'ancien programme Renovotel réside dans le fait de passer d'une logique de rénovation classique à une logique de repositionnement du produit grâce à un rehaussement de la qualité.