«Nous disposons de 25.923 lits et de 86 unités hôtelières dont la moitié a besoin de rénovation», souligne Abderrahim Oummani, président du Conseil régional du tourisme d'Agadir Souss-Massa-Drâa. La capacité d'accueil du parc hôtelier d'Agadir a, en effet, besoin de modernisation et d'une mise à niveau. Selon les professionnels, ce parc compterait près de 5.000 lits non-commercialisables. Pour étudier ce problème, les professionnels du tourisme, avec les banques et les autorités locales se sont réunis, lundi 28 juin, au siège de la wilaya. L'opération «Renovotel», demeure une solution appropriée. Néanmoins, force est de constater que les hôteliers n'adhérent pas à ce dispositif, malgré ses avantages. Entre autres, la réduction de la part en fonds propres avec une distinction entre les grandes et les petites structures, l'augmentation de la part du «Renovotel» pour atteindre 45% au profit des petites catégories et le rehaussement de 150.000 à 250.000 DH d'investissement par chambre. Deux blocages sont cités par les professionnels : la garantie exigée par les banques et leur frilosité en raison de la non structuration de certains bilans financiers des unités hôtelières. «La lourdeur des bilans provient en majeure partie de la crise qui a secoué le secteur touristique, ce qui a laissé des défaillances financières au niveau du fonctionnement des établissements d'hébergement», souligne Ahmed Kaboos, directeur de l'Association de l'industrie hôtelière d'Agadir. Cette réunion, qui a tablé sur l'affluence des professionnels du secteur, a vu seulement la présence de 17 hôteliers sur un total de 46 ayant reçu l'invitation pour y assister. Par conséquent, à l'issue de cette rencontre, une commission a été initiée par Mohamed Boussaid, wali de la région Souss-Massa-Drâa. Elle regroupe la délégation régionale du tourisme, le CRT d'Agadir Souss-Massa-Drâa, l'AIH, les banques, et des professionnels ayant bénéficié déjà de l'opération «Renovotel 1». Cette commission s'assignera pour objectif d'élucider les problèmes liés à la non adhésion des professionnels, de trouver des solutions adéquates et de sensibiliser les hôteliers à la portée de ce dispositif, qui prendra fin au mois de décembre prochain. «La meilleure approche possible pour faire adhérer les hôteliers à ce programme est de taper à leurs portes, de parler leur langage et d'inviter les banques à corriger les failles commises au niveau de leurs bilans pour qu'ils soient recevables à nouveau», insiste Ahmed Kaboos. Par ailleurs, Hind Chkili, secrétaire générale du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et Ali Ghanam, président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) et, Alaâ Jorio, chef du service de financement à la Caisse centrale de garantie (CCG) ont exprimé leur soutien à cette commission.