L'encours des crédits à l'économie baisse entre les mois de juillet et août, mais sa progression reste positive depuis janvier dernier.br En un an, l'encours des crédits à l'économie a crû d'à peine 12% et celui des dépôts de la clientèle n'a progressé que de 8%. p C e n'est guère une surprise. Les chiffres du secteur bancaire à fin août confirment toujours le ralentissement de l'activité économique, et ce, à tous les niveaux, que ce soit du côté des particuliers ou des entreprises. Indicateurs par excellence de l'état de santé des opérateurs, les crédits à l'économie ont atteint, à fin août 2009, 555 milliards de DH, soit en baisse par rapport au mois de juillet de -0,13%, mais en hausse tout de même de +15,71% par rapport à leur niveau au même mois de l'année dernière. Principales sources de cette baisse, les créances sur la clientèle, notamment les comptes courants créditeurs qui affichent des baisses sur tous les tableaux : -4,32% de juillet à août, -11% de janvier à août 2008 et, plus inquiétant, -12,70% entre août 2008 et août 2009. Soit les banques deviennent plus regardantes sur les crédits de fonctionnement aux entreprises, soit ces dernières en utilisent moins à cause de la baisse d'activité. Pour autant, tout porte à croire qu'il ne s'agit là que d'une tendance passagère qui n'a pas encore entamé la volonté des entreprises de continuer à investir. En atteste l'évolution des crédits à l'équipement qui affichent, pour leur part, une hausse de +26,62% par rapport à leur niveau d'août 2008 et de 15% pour les 8 premiers mois de l'année. En revanche, pour les crédits aux particuliers, les évolutions restent bien en deçà de leur niveau de ces cinq dernières années. On notera plus particulièrement la petite forme des crédits immobiliers, dont l'encours à fin août a atteint 107,7 milliards de DH, soit une hausse de +0,92% par rapport au niveau de juillet et de +12% seulement par rapport à août 2008. Les crédits à la consommation font un peu mieux avec une croissance de +21,7% par rapport à il y a un an même si l'évolution de juillet à août marque un net ralentissement avec + 0,93% seulement. Mais comme dit l'adage, à quelque chose malheur est bon : le ralentissement de l'évolution des crédits à l'économie pourrait être source de soulagement pour le système bancaire au vu de l'évolution de ses ressources. En effet, avec un encours de 575,6 milliards de DH à fin août, les dépôts de la clientèle, principal pourvoyeur des ressources bancaires, ont à peine crû de +7,95% par rapport à août 2008 et seulement de +1,78% par rapport à leur niveau de janvier 2009. Particulièrement touchés, les dépôts à terme (DAT) et comptes-chèques des MRE qui affichent respectivement de petites hausses en année glissante de +5,13% et +5,89%.