Les consécrations successives pour le Maroc au sein des instances africaines viennent confirmer, s'il en est besoin, que les batailles diplomatiques se gagnent sur le long terme. Ce qui suppose une vision claire du cap et de la persévérance dans les actes. Cela fait déjà cinq ans que le Maroc a signé son grand retour au sein des instances de l'Union africaine. Ce retour, en soi, est venu couronner un long process enclenché en tout début des années 2000 et durant lequel le SM Mohammed VI s'était porté personellement en première ligne du front. Le Souverain a multiplié les visites officielles aux quatre coins du continent, et surtout dans des pays pas forcément acquis à la cause nationale. Si avec beaucoup de pays africains, le Maroc avait déjà un capital sympathie, avec d'autres, de nouveaux canaux furent ouverts pour la première fois depuis très longtemps. La démarche royale a fini par apporter ses résultats quand, en 2017, la communauté africaine était quasi unanime sur l'importance du retour du Maroc au sein de sa grande famille continentale. Cinq ans plus tard, la quête du Maroc ne peut que se poursuivre avec plus de conviction et de détermination. Car elle continue encore de produire ses effets. La preuve, en marge du dernier sommet d'Addis-Abeba clôturé il y a quelques jours, l'alignement des membres a été total sur la posture du Maroc concernant sa cause nationale, puisque la question du Sahara a été purement et logiquement élaguée du rapport final : c'est une affaire qui relève de l'ONU. Mieux. Le Maroc est reconduit comme membre d'une des instances les plus stratégiques de l'UA, à savoir le Conseil de paix et de sécurité avec le renouvellement de son mandat pour une durée de trois années supplémentaires. Une désignation qui ne fait que conforter le Royaume dans son statut, naturel, de membre majeur et influent au sein de la communauté africaine. Et bien au-delà de ces avancées importantes réalisées au sein des instances africaines, le Maroc ne fait en réalité que consolider de jour en jour son rôle normal de pays locomotive pour l'ensemble du continent. Et comme dit l'adage, à quelque chose malheur est bon. La pandémie à laquelle est confrontée le monde depuis deux ans a démontré que l'Afrique ne peut et ne doit compter que sur elle-même et sur la capacité des pays à œuvrer collectivement avec un esprit de coopération Sud-Sud vrai et sincère que le Maroc et son Roi prônent depuis toujours.