Dans la pure tradition populaire marocaine, il y a un bon vieux dicton qui dit littéralement que «celui qui creuse un trou finit par tomber dedans». C'est exactement ce qui est arrivé aux ennemis du Maroc qui ont pendant des décennies profité de son absence des instances africaines, et principalement l'UA, pour manipuler et orienter les opinions du continent à travers cette instance au sujet de l'affaire du Sahara et de manière générale pour faire en sorte que le Maroc reste inaudible et sans moyens de défense. Cette tendance s'est accentuée précisément depuis une quinzaine d'années devant l'activisme très volontariste du Maroc envers les pays d'Afrique à travers l'engagement personnel du Souverain dans une stratégie de regain des positions fortes. Paniqués par ce retour en force du Royaume, les ennemis revenaient toujours avec leur argumentaire selon lequel le Maroc, ne siégeant pas au sein de l'UA, n'avait pas la légitimité pour se poser en leader du continent ni en partenaire. La dernière tentative qui a d'ailleurs échoué a été celle où le camp adverse avait poussé vainement vers l'implication de l'Union Africaine sur le dossier fabriqué en toutes pièces des droits de l'Homme. Si toutes les tentatives ont échoué, heureusement, c'est parce que les sempiternels ennemis du Maroc ont fait preuve d'une ignorance parfaite de la réalité et de la force de l'ancrage historique du Maroc dans le continent. Et c'est à juste titre d'ailleurs si SM le Roi Mohammed VI, dans son discours historique du 31 janvier à Addis-Abeba, a rappelé que le Maroc n'a en fait jamais quitté sa famille africaine malgré son retrait de l'OUA en 1984. Et à quelque chose malheur est bon, dit l'adage, puisque Alger, ses affidés de la RASD et leur maigre soutien sont tous tombés dans leur propre piège qu'ils voulaient tendre au Maroc en brandissant inlassablement le motif de la non-appartenance à l'Union Africaine. Les inlassables tournées royales en Afrique et le millier d'accords et de partenariats conclus par le Maroc à travers le continent n'étaient en fait que les préparatifs du retour au sein de la famille de l'UA. Un retour demandé et acté par l'écrasante majorité des pays d'Afrique. Et c'est là aussi le deuxième coup dur pour les adversaires. Ces derniers, profitant toujours de l'absence du Maroc de l'UA, utilisaient cette situation pour vendre au monde entier des chiffres faux sur le soutien de la RASD. Lundi 30 janvier, le plébiscite des membres de l'Union Africaine les a mis à nu devant la communauté internationale et beaucoup de pays ont dû découvrir pour la première fois que cette RASD n'est en fait soutenue pratiquement par personne en Afrique. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, dans quelques mois on verra probablement l'épilogue de cette mascarade qui dure depuis 33 ans quand les membres de l'Union Africaine se rendront compte que la présence de la RASD est une erreur de l'histoire qu'il faudra corriger. Et ils y pensent déjà...