Dans l'élan de son retour historique au sein de l'Union africaine (UA) en janvier 2017, le Maroc a poursuivi les efforts pour occuper la place qui lui revient dans les différentes structures de l'organisation continentale dont il est l'un des pères fondateurs. Quelques mois seulement après son élection au sein du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à l'occasion du 30è sommet africain tenu en janvier dernier à Addis-Abeba, le Royaume a pu décrocher une autre élection importante, cette fois-ci au sein de la Commission de la justice et des droits de l'Homme du Parlement panafricain (PAP), dont le siège se trouve à Midrand, une localité nichée à mi-chemin entre Pretoria et Johannesburg (Afrique du Sud). Cette élection est intervenue immédiatement après l'officialisation de l'adhésion du Royaume à l'institution législative continentale, un développement qui témoin de tout le respect et l'admiration dont jouit le Maroc en tant que pays dépositaire d'une longue tradition démocratique qui le prédispose à enrichir et parfaire l'action du PAP. Il s'agit d'un développement important qui devra permettre aux afro-députés marocains de faire barrage devant les manœuvres des ennemies de l'intégrité territoriale du Royaume. Il convient de rappeler que l'institution législative panafricaine à l'instar d'autres institutions de l'UA, a été longtemps instrumentalisée par les diplomates algériens et leurs protégés du polisario pour faire passer des décisions hostiles aux intérêts stratégiques du Maroc dans le continent. Il s'agit d'un gain politique et diplomatique de taille pour le Maroc d'autant plus que la commission de la justice et des droits de l'Homme est une des importantes structures du parlement panafricain, dont les recommandations et décisions sont soumises aux sommets des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Les résultats de l'entrée officielle du Maroc au PAP ne sont pas faits attendre. En effet, l'entité chimérique de la rasd et ses mentors, qui profitaient de l'absence du Maroc de cette instance, ont essuyé en mai dernier une spectaculaire déconvenue au PAP, suite au retrait d'un projet de motion hostile à l'intégrité territoriale du Maroc que les adversaires du Royaume tentaient d'introduire devant l'assemblée continentale. Les membres de la délégation d'afro-députés marocains ont réussi à mettre en échec les tentatives des séparatistes d'introduire ce projet, auquel le PAP avait déjà opposé une fin de non-recevoir en 2017. → Lire aussi : M. Horst Köhler s'informe de l'expérience de la Commission régionale des droits de l'Homme de Dakhla-Aoussered Des efforts intensifs des membres de la délégation marocaine auprès de leurs homologues africains, présents lors de la sixième session de l'assemblée consultative de l'UA, ont permis de déjouer les tentatives des séparatistes. Convaincus du caractère fallacieux des allégations des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, de nombreux députés africains se sont montrés attentifs aux arguments développés par les membres de la délégation marocaine. Conscients du rôle constructif que le Royaume joue en faveur du développement du continent et sa solidarité agissante avec ses frères africains, les afro-députés ont suivi avec beaucoup d'intérêt les arguments mettant en avant les efforts inlassables de développement économique déployés par le Maroc dans ses provinces du sud dans le cadre d'une approche éminemment inclusive et citoyenne, permettant aux populations de cette partie du Royaume de s'approprier cette dynamique vertueuse de développement. Les afro-députés, dont certains venant de pays d'Afrique australe, se sont aussi montrés attentifs à d'autres abus commis par les adversaires du Maroc, dont le refus d'effectuer un recensement des populations séquestrées dans les camps, et ce en dépit des appels émanant des organisations internationales, notamment l'Onu. Le détournement à échelle industrielle par la direction des séparatistes de l'aide humanitaire accordée aux populations séquestrées a également été pointé du doigt devant les afro-députés. Se félicitant de l'adhésion du Maroc au PAP, officialisée à l'occasion de cette sixième session de l'institution panafricaine, les afro-députés se sont dits convaincus que la présence parmi eux de députés marocains permettra de porter la voix d'un pays influent dans le continent et de dévoiler les réalités d'un conflit régional qui n'a que trop duré au détriment des aspirations légitimes des peuples de la région au développement et au progrès partagé. Dans ce contexte, le président de la commission de la coopération, des relations internationales et de la résolution des conflits, Hlatshwayo Phesheya Victor, a déclaré à MAP-Johannesburg que le projet de motion a été promptement retiré «car il n'est pas nécessaire». «Nous avions eu des motions de ce genre dans le passé», a-t-il rappelé, soulignant: «On ne peut pas continuer à proposer des motions dans le seul et unique but de les proposer». Et d'ajouter que la présence du Maroc au sein du PAP revêt une grande importance, car elle permet d'écouter la voix du Maroc et d'avoir une idée claire des dynamiques sur le terrain. Sur un plan plus global, l'adhésion du Maroc au PAP, où il est désormais représenté par cinq députés à l'instar des autres pays du continent, a été salué par les afro-député qui voient en cette adhésion un développement qui ne manquera pas de conférer davantage d'efficacité au rôle de l'institution législative continentale. Pour eux, cette adhésion marque une suite logique au retour triomphal du Royaume au sein de l'UA, notant que le Maroc, de par ses avancées démocratiques, politiques et économiques, apportera une contribution efficace aux débats au sein du PAP, une institution qui gagne ainsi une voix forte dans le cadre de sa quête d'un rôle plus important dans l'architecture institutionnelle de l'Union.