Ecoute, empathie, capacité à poser les bonnes questions, sens de la communication sont quelques-unes des qualités d'un bon coach. Le métier est ouvert à tout le monde, mais une formation appropriée est nécessaire pour devenir un professionnel. Lecoup d'essai fut un véritable coup de maître. Quelque 200 personnes ont fait, en effet, le déplacement, samedi 11 mars, pour assister aux premières Assises du coaching, organisées à Casablanca, sous le thème : «Le coaching : effet de mode ou besoin réel des entreprises au Maroc ?». Les débats sur les contours mêmes de la discipline ont à peu près éclipsé cette question. Mais, il est heureux de constater que, par une journée ensoleillée qui se prêtait davantage au farniente ou aux sorties en famille, la quasi-totalité de la salle a tenu à participer aux travaux qui ont duré plus de huit heures. C'est dire que le sujet est accrocheur et les nombreuses interrogations soulevées en témoignent. Pour l'association, un des objectifs, qui consistait à susciter le débat autour d'un concept qu'on a encore du mal à cerner, est donc bien atteint. Mais il reste du chemin à faire, au Maroc, comme ailleurs, pour qu'il y ait unanimité autour du métier ou de la discipline. Comme le dit si bien Youness Bellatif, président de l'association Maroc coaching, «une mosaïque de représentations existe à propos du coaching depuis quelque temps, y compris au Maroc». Ce que confirme Alain Cardon, coach professionnel et auteur de plusieurs publications sur le sujet, qui avoue sa difficulté à donner une définition précise. Il se contente d'ouvrir des pistes permettant de comprendre ce qu'est le coaching. Pour lui, on peut le considérer comme un accompagnement permettant de stimuler la recherche d'une personne ou d'une équipe sur un problème donné. «Le coaching est centré sur l'avenir et non sur le passé», ajoute-t-il. Un «métier de vieux sage» De manière générale, la finalité est de réaliser des performances, d'aller de l'avant. Patrick Barrau, coach et directeur du cabinet Maroc Devenir, ne dit pas autre chose en soulignant que «c'est le fait d'offrir une présence auprès du client, de manière à lui donner la possibilité de se reconnecter à ses talents». Bref, il ne s'agit pas de formuler des solutions, à l'instar d'un consultant, mais d'aider quelqu'un à trouver une réponse à ses questions. C'est une discipline qui n'est pas exclusive à un groupe culturel donné. D'ailleurs, Mohcine Ayouch a tenté de démontrer que l'on peut aussi bien le retrouver dans la tradition marocaine. Qui peut être coach ? C'est peut-être l'un des rares métiers ouverts à tout le monde, quelle que soit la formation de base. Cependant, il faut d'abord avoir un vécu. C'est pourquoi Youness Bellatif assimile le coaching à un «métier de vieux sage». Mais ce n'est pas suffisant : le coach doit avoir un sens aiguisé de l'écoute, savoir poser les bonnes questions, savoir communiquer, avoir de l'empathie et respecter une certaine déontologie. Il lui faut aussi une formation appropriée pour être reconnu comme coach professionnel. C'est ce travail de structuration qu'est en train de mener Maroc Coaching, qui s'inspire en cela du travail d'autres structures de dimension internationale comme ICF (Internationnal coach federation), dont il est membre. Toujours est-il que l'on peut être coach sans en faire un métier. C'est un des rôles que joue un manager avec ses collaborateurs. Sauf qu'à un moment donné, il est tenu de solliciter un vrai professionnel. Deux cents personnes se sont déplacées le 11 mars pour participer aux premières Assises du coaching, à Casablanca.