Le déficit est en aggravation de 42,3% par rapport à la même période en 2016. Le compte des transactions courantes de la balance des paiements, à fin septembre 2017, a dégagé un déficit de 34,7 milliards de DH, en aggravation de 10,3 milliards de DH (ou 42,2%) par rapport à la même période de 2016, selon les données de l'Office des changes. Vu le résultat enregistré par ce compte à fin juin 2017, soit -38 milliards de DH, on s'attendait à un déficit encore plus grand trois mois plus tard. Il n'en est rien, puisque en septembre il s'est rétracté de 3,3 milliards de DH par rapport à juin, tout en restant néanmoins très élevé en glissement annuel. Cette évolution, l'Office des changes l'explique, primo, par la hausse du déficit de la balance des revenus primaires de 6,4 milliards de DH : -15,5 milliards de DH contre -9,1 milliards de DH un an auparavant. Pour rappel, les revenus primaires sont constitués pour l'essentiel des revenus issus des investissements, c'est-à-dire des dividendes. L'importance du stock des investissements étrangers au Maroc par rapport aux investissements marocains à l'étranger, explique que cette balance soit structurellement déficitaire. Soit dit en passant, à fin septembre, le stock des IDE au Maroc s'élevait à 575,8 milliards de DH et celui des investissements de portefeuille à 107,4 milliards de DH, soit un total de 683,2 milliards de DH. Les investissements directs du Maroc à l'étranger s'élevaient, eux, à 54,5 milliers de DH et ceux de portefeuille à près de 11 milliards de DH, soit un total de 65,44 milliards de DH. Par conséquent, la position extérieure du Maroc en termes d'investissements dégage un solde net débiteur de 617,76 milliards de DH (la position nette globale ressort à -691,3 milliards de DH). Le deuxième facteur ayant concouru à l'aggravation du déficit courant, c'est l'augmentation du déficit de la balance des biens : -131,3 milliards de DH au lieu de -129,7 milliards à fin septembre 2016. Pour partie, cette détérioration provient de la hausse de la facture énergétique. Troisième facteur explicatif du déficit courant, les légères baisses enregistrées dans les soldes excédentaires dans les revenus secondaires, constitués principalement des envois des MRE, et des services. Les revenus secondaires ont dégagé un solde excédentaire de 57,8 milliards de DH au lieu d'un excédent de 59,5 milliards de DH un an auparavant, et les services un excédent de 52,7 milliards de DH contre 53,3 milliards en glissement annuel.