L'offre financière du groupement USP Hospitales/BMCE Capital Finance est à l'étude. Les négociations avec le groupement candidat démarreront bientôt. La gestion déléguée débutera au cours du 1er trimestre 2008. La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) planche actuellement sur l'offre financière du groupement formé par l'espagnol USP Hospitales et BMCE Capital Finance pour la gestion déléguée de ses 13 polycliniques. Ce travail, qui sera bouclé dans les prochains jours, constitue la dernière étape du processus avant le démarrage des négociations avec le candidat. Des discussions décisives au terme desquelles le marché pour la gestion déléguée des unités médicales de la Cnss sera définitivement adjugé. Le groupement USP Hospitales-BMCE Capital Finance est certes l'unique candidat en lice après le désistement des autres soumissionnaires, mais, à la CNSS, on tient à préciser : «Rien n'est encore joué et si les négociations, qui devront durer, selon nos prévisions, deux mois environ, n'aboutissent pas, l'appel d'offres peut être déclaré infructueux et le processus sera de nouveau relancé». Ceci étant, il importe quand même de noter que le candidat est une entreprise spécialisée dans la gestion, directe ou dans le cadre de joint-venture, des unités médicales, qui jouit d'une grande notoriété dans plusieurs pays européens, du Proche et du Moyen-Orient. Sans oublier que le groupe est également en train de se positionner dans plusieurs pays d'Amérique latine. De l'avis de certains observateurs, «le groupe espagnol dispose d'une capacité financière suffisante et d'une grande expertise en matière de gestion hospitalière». La Cnss rassure les médecins vacataires inquiets pour leur avenir L'étude de l'offre financière intervient suite à la finalisation des volets administratif et technique. Ce dernier volet revêt une grande importance dans la mesure oà1 il détermine tous les critères techniques auxquels doit répondre le schéma d'organisation et de fonctionnement du gestionnaire délégué. Ce qui sous-entend un engagement du gestionnaire pour garantir la qualité des prestations (de l'accueil jusqu'aux soins), la stratégie en matière de formation et d'organisation des ressources humaines, et, enfin, la réalisation des investissements nécessaires au développement des polycliniques. Parmi les exigences techniques figure aussi la certification des unités médicales de la CNSS. Au moment oà1 les différentes commissions planchent sur la finalisation du projet, des employés des polycliniques, notamment les médecins vacataires, ainsi que certaines branches paramédicales manifestent des signes d'inquiétude à propos de leurs relations avec le futur repreneur des polycliniques. A titre d'exemple, les médecins vacataires s'interrogent sur le devenir des contrats les liant à la Cnss. Cette appréhension n'a pas lieu d'être, selon cet organisme, dans la mesure oà1, comme partout ailleurs dans le monde, «toute structure médicale a besoin autant de médecins à plein temps que de médecins vacataires qui viennent intervenir, sur les plateaux techniques des cliniques ou hôpitaux, et sont payés à l'acte». Cette angoisse manifestée par les uns et les autres, juge-t-on à la CNSS, est tout à fait normale, puisqu'elle est inhérente à toute situation de changement. Mais les responsables ne manquent pas de souligner que les acquis sociaux et salariaux du personnel des polycliniques seront sauvegardés. C'est une exigence de l'organisme de sécurité sociale qui a d'ailleurs déployé tous les moyens nécessaires pour informer le personnel des diverses étapes et de l'état d'avancement du projet de gestion déléguée. Pas moins de 12 réunions formelles, en plus des rencontres informelles, ont été tenues avec le personnel, de février à octobre 2007, avec pour objectif d'apaiser ses craintes. Aujourd'hui, selon la CNSS, 90% du personnel des polycliniques est convaincu du bien-fondé de la gestion déléguée aussi bien au niveau des ressources humaines que de l'offre des polycliniques. Opérationnelles depuis 1981, les 13 polycliniques de la CNSS comptent aujourd'hui 995 lits et affichent un taux d'occupation de 47,5%.