USP Hospitales, gestionnaire délégué des 13 polycliniques de la CNSS, démarre son activité à partir d'avril 2008. Le groupe espagnol table sur un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros en 2008-2009. Le groupe hospitalier privé espagnol USP Hospitales, qui vient de remporter, sur le papier, l'appel d'offres portant cession des cliniques de la CNSS, a annoncés qu'il va démarrer ses activité au début du deuxième trimestre de l'année prochaine. «Si tout va bien, car rien n'est encore décidé. Les négociations sont encore en cours», affirme Mohamed Afifi, directeur de la stratégie à la CNSS. «C'est une opération nationale qu'il faut le mener avec toutes les précautions nécessaires. Et le dossier est bien géré», ajoute-t-il. Des sources du groupe citées par la presse spécialisée espagnole affirment que les deux parties, USP et les autorités marocaines sont actuellement en train de finaliser les derniers détails du contrat de gestion des établissements hospitaliers. Le groupe a annoncé la création d'une filiale, USP Hospitales Maroc dont la BMCE détient 25% du capital, pour prendre en charge ses activités au Maroc. Activités qui selon les dirigeants du groupe devraient générer un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros entre 2008 et 2009. Pour ce faire, le groupe, détenu à hauteur de 64% par une société anglaise de capital risque Cinven, prévoit un programme d'investissement qui porte sur une période de 15 ans avec à la clé un montant global de 20 millions d'euros. Le nouveau gestionnaire des polycliniques de la CNSS affirme avoir l'intention d'investir dans de nouveaux équipements et appareils de diagnostic et de traitement ainsi que dans un système d'information dans l'ensemble des 13 centres hospitaliers dont il assume la charge. Pour l'heure les négociations se déroulent «normalement», souligne M. Afifi qui affirme que certains points ne sont pas encore tranchés, notamment ce qui qui des ressources humaines. Les 13 polycliniques de la CNSS totalisent, en effet, quelque 1.000 lits et emploient plus de 2.000 personnes entre médecins, infirmiers auxiliaires de santé et personnel administratif. Outre le consortium USP Hospitales-BMCE Capital Finance qui a été déclaré adjudicataire de cet appel d'offres le 31 octobre, d'autres groupes étaient en lice pour la gestion des polycliniques de la CNSS. Finalement, seul le groupement USP Hospitales-BMCE Capital Finance est l'unique candidat à rester en course après le désistement des autres soumissionnaires. L'opération de cession des polycliniques de la CNSS n'est pas passée sans avoir soulevé les craintes du personnel et des syndicats. Toutefois, pour cette concession, la CNSS a tenu à s'assurer du devenir des établissement pris en charge par le nouveau gestionnaire. Selon certaines sources de l'établissement public, plus d'une douzaine de réunions officielles ont été tenues avec le personnel des polycliniques. Et ce, en plus des rencontres officieuses que les deux parties ont maintenu le long de ce processus de concession. L'objectif étant d'apaiser les craintes du personnel. À ce jour, estime-t-on auprès de la CNSS, la majorité du personnel des polycliniques s'est dit «convaincu du bien-fondé de la gestion déléguée aussi bien au niveau des ressources humaines que de l'offre des polycliniques». Pour ce qui est d'une éventuelle augmentation des tarifs des prestations de ces centres hospitaliers, la CNSS se montre catégorique. «Il y a une tarification nationale et les polycliniques de la CNSS sont tenues de la respecter», affirme M. Afifi. Toutefois, ajoute-t-il «s'il est une rubrique non spécifiée dans cette tarification nationale, elle peuvent fixer les tarifs de leur prestation, dans le cadre de ce qui a été convenu». Pour le reste, le maintien des tarifs à leur niveau fixés par la loi est l'un des engagement des repreneurs», conclut M.Afifi.