Le Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a approuvé plusieurs mesures importantes portant sur les allocations familiales, les retraites ainsi que la gestion déléguée des polycliniques de la CNSS. Le montant des allocations familiales sera augmenté de 150 à 200 DH et le montant minimum mensuel des retraites de 500 à 600 DH. Cette décision a été approuvée, vendredi dernier, par le Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), présidé par le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani. «Après approbation de ces augmentations par le Conseil d'administration, le dossier passera entre les mains du Comité de gestion et d'étude qui devra examiner les conditions et les modalités d'application pour ces hausses. D'ailleurs, le comité se réunira le 19 mai à ce sujet», affirme à ALM Mohamed Afifi, directeur de la stratégie à la CNSS. Cette réunion a été l'occasion pour le Conseil d'administration d'approuver également l'extension des allocations familiales au secteur agricole. Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle a indiqué que le nombre des affiliés à la CNSS a atteint 105.070 adhérents jusqu'au 28 février dernier alors que le nombre des salariés s'élève à 1.816.507. La masse salariale réelle déclarée est estimée à 60 milliards de dirhams. Les recettes sont de l'ordre de 12,1 milliards de dirhams et les indemnités se chiffrent à 7,216 milliards de dirhams. «Ces indemnités, a précisé M. Rhmani, comprennent les indemnités de longue durée d'un montant de 4,917 milliards de dirhams accordées à 325.163 bénéficiaires, les indemnités de courte durée qui sont de l'ordre de 362,2 millions de dirhams octroyées à 127.000 adhérents et les allocations familiales d'un montant de 1,936 milliard de dirhams alloués à 493.582 bénéficiaires». Concernant la gestion déléguée des polycliniques de la CNSS, le conseil d'administration a décidé la poursuite des pourparlers avec l'établissement hospitalier privé espagnol «USP Hospitales. «Le Conseil d'administration a recommandé de finaliser le plus tôt possible les négociations. Dans le cas échéant, un nouvel appel d'offres sera lancé», indique M. Afifi. En fait, et à ce jour, la pomme de discorde entre entre la CNSS et «USP Hospitales» porte sur les garanties bancaires. Pour se couvrir contre d'éventuels risques, la CNSS avait exigé du gestionnaire délégué une garantie bancaire. Ce que refuse le groupe espagnol. Pour rappel, le groupe hospitalier privé espagnol, qui avait remporté le 31 octobre dernier, sur le papier, l'appel d'offres portant cession des cliniques de la CNSS, avait prévu de démarrer ses activités au début du deuxième trimestre 2008. Le groupe avait annoncé la création d'une filiale, USP Hospitales Maroc, détenue à hauteur de 205% par le groupe BMCE Bank. L'objectif étant que cette filiale prenne en charge les activités de l'USP Hospitales au Maroc. Activités qui, selon les dirigeants du groupe, devraient générer un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros entre 2008 et 2009. Pour ce faire, le groupe, détenu à hauteur de 64% par une société anglaise de capital risque Cinven, a prévu un programme d'investissement qui porte sur une période de 15 ans avec à la clé un montant global de 20 millions d'euros. Le nouveau gestionnaire des polycliniques de la CNSS avait affirmé son intention d'investir dans de nouveaux équipements et appareils de diagnostic et de traitement ainsi que dans un système d'information dans l'ensemble des 13 centres hospitaliers. Par ailleurs, le Conseil d'administration a également approuvé le plan d'action et le budget de l'exercice 2008 ainsi que l'amendement de l'article 4 de la loi régissant la CNSS pour permettre de prolonger les délais prévus par la loi 65-00, qui prendront fin le 18 août 2008. Il a aussi été décidé de reporter au 16 mai l'examen du régime de la couverture médicale de base.