«Un nouveau campus d'une capacité de 600 étudiants va voir le jour à Casablanca» Que pensez- vous de l'évolution de l'enseignement supérieur au Maroc ces dernières années ? Le panorama de l'enseignement supérieur privé au Maroc a connu, ces dernières années, des changements très importants par l'implantation d'écoles de renommée internationale et la création d'universités privées. S'ajoute à cela une offre publique et privée de grande qualité qui fait qu'une conclusion s'impose actuellement : l'étudiant marocain n'a plus besoin d'aller à l'étranger, du moins pendant les 3 ou 4 premières années du supérieur. Certes, une 5e ou une 6e année à l'étranger n'est jamais inutile pour parfaire sa formation et même initier une expérience, mais cela devra être fait à travers des accords de partenariat entre les instituts marocains et universités étrangères. Et justement l'ISGA dispose de ce genre de partenariats, notamment ceux qui permettent de faire des études doctorales. Qu'apporte à votre établissement l'accréditation de ses formations par l'Etat ? L'accréditation des filières d'un établissement est considérée comme un label qualité certifié par le ministère de l'enseignement supérieur. L'accréditation est accordée lorsque les programmes proposés respectent les normes pédagogiques imposées dans le cahier des charges relatif aux accréditations des filières. Chez nous à l'ISGA, nos filières de formation ont toujours été accréditées, en adaptation permanente aux évolutions du marché de l'emploi et anticipent les besoins des entreprises en compétences de demain. L'école doit disposer de moyens humains et matériels suffisants, se doit d'être avant-gardiste et d'anticiper les besoins en ingénieurs et managers de demain. L'étudiant inscrit dans une filière accréditée est assuré de suivre une formation de qualité qui lui offrira beaucoup de chances, une fois diplômé, d'être bien accueilli dans le marché du travail. L'enseignement privé nécessite un budget conséquent. Jusqu'à quel point l'ISGA facilite l'accès à ses bancs aux étudiants ? Toute école doit avoir une dimension citoyenne. A l'ISGA, depuis 1992, nous avons la Fondation Myriam Diouri qui initie et assure toutes les actions citoyennes du groupe. Plusieurs possibilités sont offertes pour aider les parents des étudiants à supporter les frais de scolarité. J'en citerai quelques unes : bourses de mérite, bourses sociales, échelonnement sur toute l'année des frais de scolarité, etc. A ce jour, plus de 100 lauréats ont ainsi bénéficié de bources d'études pour suivre leurs formations à l'ISGA. La fondation finance aussi des doctorants, dans des universités marocaines et étrangères en prenant en charge les frais d'inscriptions, de publication, de voyage pour des congrès et de séjour. Disposez-vous de programmes d'échange d'étudiants avec des pays étrangers ? L'ISGA a scellé depuis 1996 des conventions de partenariat avec plusieurs universités internationales. Ces conventions prévoient des doubles diplômations et l'échange de professeurs et d'étudiants. Chaque année des étudiants partent poursuivre leurs études dans ces universités partenaires. Pour l'année universitaire 2017/18, un groupe en 4e année en informatique à l'ISGA campus Rabat va faire un voyage d'étude à Stuttgart en Allemagne en avril prochain dans le cadre de la double diplômation avec la MIAGE de l'Université de Lorraine. La totalité des frais du voyage et de séjour sont assurés par un fonds européen. Les étudiants de la MIAGE de l'ISGA, de l'Université de Lorraine et de l'Université de Stuttgart vont étudier et organiser des ateliers ensemble. Un séjour semblable s'est déjà déroulé au Maroc de la même manière. Ce sont des voyages très formateurs aussi bien sur le plan académique qu'humain. Quel est votre taux d'insertion et quelle est votre stratégie pour assurer l'avenir professionnel de vos lauréats ? On mesure le taux d'insertion de nos étudiants de plusieurs façons. D'abord nous constatons que 6 mois après leur diplômation, 75 à 80% de nos lauréats trouvent du travail. Ensuite, 2 à 3 mois après, ce taux monte à 95%. Pour les 5% de lauréats qui restent, nous organisons des séances de mise à niveau, surtout dans le domaine de la communication et du savoir-être. Avez-vous prévu le lancement de nouvelles filières ou l'ouverture de nouveaux établissements ? Nous sommes un établissement multi-sites. Notre modèle économique est basé sur des écoles à taille humaine implantées dans des grandes et moyennes villes. L'objectif est de couvrir la majorité du territoire national. Nous ouvrons, pratiquement, chaque deux à trois ans un nouvel établissement. Cette année, un nouveau campus ISGA à Casablanca va voir le jour, d'une capacité de 600 étudiants. Il consiste en un bâtiment flambant neuf qu'on trouve sur la route d'El Jadida, très reconnaissable à ses couleurs rouge et noire. Dans un proche avenir, nous comptons ouvrir un 2e centre ISGA à Casablanca et un 2e centre à Marrakech. Pour les villes de Rabat, Fès et El Jadida, nous estimons, pour l'instant, qu'un seul centre suffit. Vos étudiants ont remporté le premier prix Imagine Cup Maroc 2017, pouvez-vous nous en parler ? Belhaji Adil et Hammoumi Achraf, étudiants en 3e année Ingénierie des systèmes informatiques n'ont pas seulement gagné le premier prix Imagine Cup Maroc 2017 à Casablanca mais également le prix Imagine Cup de la zone Moyen-Orient Afrique 2017 à Beyrouth au Liban, le 20 mai 2017. Cette dernière consécration qualifie notre équipe pour la finale internationale prévue à Seattle aux Etats-Unis en juillet 2017. Imagine Cup est une compétition mondiale organisée par Microsoft. Elle permet aux étudiants d'utiliser leur créativité pour créer des applications qui façonnent notre façon de vivre. La qualité de la formation prodiguée à l'ISGA est certainement pour quelque chose mais pas seulement, nous donnons beaucoup d'importance aux activités para universitaires, nous soutenons et motivons l'initiative personnelle. Depuis la première année l'étudiant de l'ISGA est encouragé et accompagné à chaque fois qu'il décide de prendre une responsabilité. L'étudiant peut être amené à développer une nouvelle activité au sein d'un club de l'école ou même de créer un nouveau club. La plupart des clubs au sein de l'école ont été créés à l'initiative de nos étudiants. Nous croyons tellement en la participation aux activités et à la vie de l'école qu'un bonus de participation aux activités para universitaires est prévu dans les délibérations de fin d'année qui conditionnent le passage de l'étudiant d'une année à l'année supérieure.