Le Festival Mawazine s'achève ce samedi 20 mai sur des concerts de clôture de choix n La 16e édition a connu le lot habituel de succès, grâce aux grands noms invités. La 16e édition du Festival Mawazine n'a pas failli à ses promesses: Des stars montantes, des crooners éternels, des rappeurs provocateurs, des divas d'Orient, des voix de l'Afrique et des poètes du monde, le tout entre séquences nostalgies et beaucoup de nouveautés. Si la tendance de la grande scène de l'OLM Souissi est au rajeunissement, celle du Théâtre national MohammedV reste, fort heureusement, consacrée à la musique, avec un grand art. A la scène de Nahda, c'est le rendez-vous pris avec les stars de Rotana & co, tandis que celle de Salé reçoit les artistes locaux. La scène Bouregreg, toujours animée grâce à sa programmation africaine, continue à gagner en intérêt, tandis que la plus belle scène, celle du Chellah, poursuit sa conquête des musiques du monde. D'Aznavour à Wiz Khalifa Il y a très peu (pas ?) d'endroits dans le monde où l'on peut imaginer cette cohabitation improbable entre un crooner universel de 92 ans et un bad boy du rap, tout aussi connu, de 29 ans. Mawazine le fait depuis voilà 16 ans et la formule fonctionne toujours. C'est d'ailleurs avec beaucoup d'émotion que les inconditionnels de Charles Aznavour se sont disputés les tickets des deux concerts prévus au Théâtre national Mohammed V, le premier à l'ouverture et le second le soir du mardi 16 mai. Et avec presque le même dévouement, le fan club de Khalifa s'est entassé devant la scène OLM Souissi pour l'accompagner dans son interprétation de Bake Sale ou de Roll Up. On l'aura bien compris : il n'y a pas un seul mais plusieurs publics à Mawazine. Celui qui s'est trémoussé sur de l'électro-pop de la chanteuse britannique aux 30 millions d'albums, Ellie Goulding, lorsqu'elle a entonné Love me like you do, Lights, ou encore Outside, n'est pas celui qui s'est émoustillé des paroles mielleuses de Majid Al Mohandiss, l'ex-ingénieur aéronautique irakien, devenu depuis quelques années sex-symbol d'Orient. C'est également un autre public qui a préféré l'appel de Panache Culture sur la scène Bouregreg, où a été livré un délicieux mélange de reggae aux influences orientales et sonorités nord-africaines. Fenêtre sur le monde Au Chellah, la programmation a mis à l'honneur les îles du monde. Il ne pouvait pas y avoir de meilleur écrin pour le beau concert de la magique chanteuse chypriote Vakia Stavrou, qui a fait errer le public rbati vers l'est de la Méditerranée. Anoushka Shankar a, quant à elle, poussé le son de son sitar pour rappeler l'Inde et l'art de son père Ravi Shankar. Séquence nostalgie également sur OLM Souissi en présence du légendaire Nile Rodgers. Good Times, Le Freak et le récent Get Lucky ont été acclamé par la foule pendant une prestation qui a duré plus d'une heure. Le lendemain, sur la même scène, c'était au tour de la star Lauryn Hill de faire son apparition dans un concert qui a donné moins de satisfaction, notamment avec des reprises de Bob Marley... La scène marocaine de Salé a connu un défilé d'artistes connus dont Latifa Raafat, Abderrahim Souiri, Fatima Tabaamrant, Hamid El Kasri, Rabah Mariwari, Mehdi Nassouli, Hamid Bouchnak, Cheba Maria et bien d'autres. Les concerts de clôture donneront à voir un Rod Stewart sur la scène de l'OLM Souissi, pour un concert très rock, un moment tout aussi nostalgique sur Nahda avec l'élégant George Wassouf, la Libanaise Jahida Wehbe au Théâtre national et le mythique Alpha Blondy sur la scène africaine du Bouregreg.