Pour ce premier week-end de festivités, le Festival Mawazine et rythmes du monde n'a pas fait dans la dentelle. Entre une scène OLM très pop électro Rnb, une scène Bouregreg Reggae Rap et une scène Nahda orientalo-spirituelle, il y en a eu pour tous les goûts. Pendant que Charles Aznavour enchantait le théâtre et donnait le ton à une 16e édition synonyme de fête, la britannique Ellie Goulding du haut de ses 30 millions d'albums vendus, a fait forte impression ce vendredi avec des mélodies électro-pop enivrantes qui ont fait son succès depuis son premier album en 2010. Très présente sur les réseaux sociaux où elle compte quelque 30 millions d'abonnés, la pétillante chanteuse a montré aux festivaliers combien sa place à part dans le monde de la musique, où elle cumule les récompenses et la reconnaissance critique, était amplement méritée ! Ce samedi c'était au tour de Wiz Khalifa, plusieurs fois disque de platine et multi-nommée aux Grammy et aux Golden Globes d'investir l'OLM. De Black and Yellow, Roll Up et No Sleep, en passant par We Dem Boyz, Bake Sale et See You Again, tiré de la bande-son du film Furious 7, le chanteur américain, qui collectionne les récompenses critiques, a livré à ses fans un show inoubliable, entonnant ses plus grands tubes, repris en choeur par un public réunissant toutes les générations. Le tout avec une énergie folle qui n'a laissé personne indifférent. La scène Nahda a connu le passage spirituel de Sami Yusuf, auteur, compositeur, interprète et poète proclamé «britannique musulman le plus populaire au monde» avant de laisser place à l'Irakien Majid Al Mohandis, présent sur la scène musicale depuis les années 1990. L'artiste, qui a troqué son diplôme d'ingénieur aéronautique pour une carrière dans la chanson, a reçu de nombreux prix dont celui de «meilleur chanteur arabe». Reprenant ses albums à succès, «Injanait», «Anssi» ou encore «Odkorini», Majid Al Mohandis a montré combien il méritait sa surnom de «Moutrib Al Ochaq», le chanteur des passionnés. Panache Culture et MHD ont fait le bonheur de la scène Bouregreg et le festival a montré combien il était attaché aux artistes marocains avec Fatima Zahra Laâroussi, Tahour, Latifa Raafat, Orchestre Regragui et Abderrahim Souiri sur la scène de Salé. Et ce n'est que le début !