Fini les songe-creux, retour à la realpolitik !    Laâyoune : 355 MDH pour la mise à niveau urbaine    Hydrogène vert : Les avantages de l'Offre Maroc présentés aux investisseurs    Maroc Digital 2030 : Ghita Mezzour annonce 240 MMDH pour soutenir les startups    40 détenus palestiniens morts sous la torture dans les geôles israéliennes    Guerre en Ukraine : Kiev a frappé un terminal pétrolier en Crimée    Exposition : Meriam Benkirane au meilleur de ses formes    Emission conjointe de deux timbres-poste célébrant les relations historiques entre le Maroc et le Portugal    Festival International du Film de Marrakech : Thomas Vinterberg, président du jury de la 21è édition    La place des femmes dans les «années de plomb» et le renouveau de la culture amazighe [Interview]    Qui est Reda Belahyane, le nouveau milieu défensif des Lions ?    Guercif : Le barrage Targa Oumadi affiche un taux de réalisation de 54%    Regards sur les relations judéo-marocaines avec Gabriel Banon    Maroc-UE. Annulation de l'accord de pêche : et après ?    Burkina Faso: Interdiction de 3 mois de diffusion pour la radio Voix de l'Amérique    Sénégal. Tête de liste aux législatives, Macky Sall quitte son poste d'Envoyé spécial du Pacte de Paris    Le Niger consomme local    L'armée israélienne fait état d'opérations contre le Hezbollah dans le sud-ouest du Liban    Le Nobel de physique consacre "l'apprentissage automatique"    Sahara: L'Arabie Saoudite réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    CAN Maroc-2025: Programme de la 3e journée des qualifications    Equipe nationale U18: Naybet convoque le Tangérois Rayan Azouagh    LNFP: "Il ne faut pas critiquer l'arbitrage et le huis clos"!    Le Rallye du Maroc 2024 endeuillé par la mort du motard français Frédéric Baudry!    «Mara'Monde » 2024. La Côte d'Ivoire sacrée championne du monde    Commerce. Djibouti maximise ses avantages    Marzraoui Out, Belammari In !    L'Université Hassan II de Casablanca s'allie à Oracle, Huawei et Cisco    Soins palliatifs au Maroc : Entre progrès, enjeux éthiques et parcours semés d'embûches [INTEGRAL]    Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) : « Folie », un terme à bannir, selon Dr Hachem Tyal    Formation et marché de l'emploi : Des progrès tangibles mais l'équilibre se fait encore attendre    Stratégies RH : EPIK Consulting réunit 140 leaders à Casablanca    Personnes à mobilité réduite : Fès se veut plus accessible    L'ANEF annonce l'ouverture officielle de la saison de chasse 2024-2025    Températures prévues pour le mercredi 09 octobre 2024    Des sénateurs américains reçus par le ministre de la Défense et l'Inspecteur Général des FAR    Lisbonne : Emission de deux timbres-postaux pour commémorer le 250e anniversaire du Traité de paix entre le Maroc et le Portugal    L'ancien Premier ministre bulgare affirme : Les relations entre le Maroc et l'Union européenne ne seront pas affectées par la décision de la Cour de justice de l'Union européenne    Rabat désignée par l'UNESCO "Capitale mondiale du livre 2026"    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    Le rapprochement entre le Maroc et l'Afrique du sud avance à petits pas    GPC ouvre une nouvelle usine à Meknès    Code de procédure civile : Les avocats boycottent les audiences    Climat des affaires. Progrès et défis    FAO. Flambée des prix alimentaires en septembre    France : Un caftan marocain en chocolat défile au Salon du chocolat de Paris    La Galerie Shart présente "Analogies", une exposition de l'artiste Fatime Zahra Morjani    Joker: Folie à deux en tête du box-office    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La pêche hauturière reprend des couleurs
Publié dans La Vie éco le 18 - 04 - 2017

En 2016, les débarquements ont atteint environ 60 000 tonnes dont 50% de poulpe. Le stock du poulpe s'améliore sous l'effet des plans d'aménagement des pêcheries et le renforcement du contrôle des navires dans le cadre d'Halieutis. Des barrières tarifaires élevées contrarient l'accès aux marchés chinois et sud-coréen.
Les opérateurs marocains de la pêche industrielle renouent avec la prospérité d'avant la grande crise de 2003. C'est en tout cas ce que laissent entendre les professionnels du secteur, rassemblés dans l'Association professionnelle des armateurs de la pêche hauturière au Maroc (Apapham). En effet, les débarquements ont atteint en 2016 environ 60 000 tonnes dont 50% de poulpe pour une valeur à l'export de 550 millions de dollars (5,5 milliards de DH), à en croire les chiffres communiqués par l'Apapham à La Vie éco.
«Après avoir connu une période faste, le secteur de la pêche hauturière a vécu une grande crise suite à l'effondrement en 2003 du poulpe, principale espèce ciblée par les navires hauturiers», rappelle Saad Tazi, directeur de l'Apapham. A cette époque, la production de poulpe qui s'élevait à 120000t avait chuté de façon drastique à 12 000t, forçant ainsi une bonne partie des sociétés à abandonner le secteur, alors que d'autres ont dû leur salut à leur mise en redressement judiciaire. Selon notre interlocuteur, la reprise de l'activité dans le secteur qui s'est confirmée à partir de 2015 par une progression de la production est le fruit d'efforts consentis depuis plusieurs années tant par le département de tutelle que par les professionnels. En clair, la stabilisation et la reconstitution des stocks de poulpe dans le cadre de la stratégie Halieutis ont permis aux opérateurs de retrouver le chemin de la croissance. L'autre facteur qui a favorisé la reprise est la baisse du prix du gasoil. «Grâce aux plans d'aménagement des pêcheries et le renforcement du contrôle via la géolocalisation des navires par satellite (système VMS), la production nationale globale de poulpe a commencé à reprendre pour atteindre des niveaux acceptables», détaille Saad Tazi.
Croissance maîtrisée du secteur
Dans son rapport publié en août 2016 sur l'état des stocks et des pêcheries marocaines, l'Institut national de recherche halieutique (INRH) a présenté des résultats corroborant l'élan durable de la croissance du secteur. «Le stock principal de poulpe connaît une amélioration au passage de l'année 2014 à 2015 dans la zone Atlantique Sud. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ce recouvrement ressenti ces dernières années. Il s'agit en particulier de l'effet de la réduction de l'effort de pêche et du renforcement des mesures d'aménagement (zoning, repos biologique généralisé, VMS…) qui semblent montrer leur impact positif, ajoutés aux effets des conditions hydro-climatiques favorables à la régénération de ce stock», est-il indiqué dans le rapport.
Ce constat est d'autant plus réconfortant que la zone Atlantique Sud concentre quasiment l'ensemble du stock de poulpe. Ce dernier avec les autres espèces appartenant à la famille des céphalopodes (seiche et calmar) sont, pour rappel, exclus des accords de pêche du Royaume avec l'Union européenne, la Russie et le Japon. Selon le directeur de l'Apapham qui était un des premiers cadres du département de la pêche au Maroc, la flotte européenne est constituée actuellement d'une centaine de navires espagnoles alors que les Russes et les Japonais disposent chacun d'une douzaine de navires. Ces deux derniers pays pêchent au large des eaux marocaines respectivement les petits pélagiques (sardines, chinchards, maquereaux) et les thonidés.
La production du secteur est destinée à l'export avec comme principale destination les pays de l'Union européenne et le Japon. La volonté des opérateurs de s'ouvrir sur d'autres marchés comme la Chine et la Corée du sud se heurte à l'existence de barrières tarifaires trop élevées.
[tabs][tab title ="La pêche hauturière marocaine en chiffres"]D'après l'Apapham, ce secteur compte 62 sociétés marocaines, tandis que la flotte est constituée de 270 navires construits en acier et dotés de système de congélation à bord, ce qui leur permet d'effectuer de longs séjours en mer (2 à 3 mois). Les caractéristiques techniques de ces usines flottantes sont les suivantes: une longueur de 30 à 40 m, une puissance motrice entre 750 et 1 200 cv et un tonnage moyen de 250 à 300 TJB. La pêche hauturière représente en 2016 quelque 5% des quantités de poissons capturés et 60% de la valeur totale. Elle emploie directement 10 000 cadres navigants hautement qualifiés et indirectement 30 000 personnes. A terre, les productions déchargées mobilisent des infrastructures industrielles, à savoir 22 entrepôts frigorifiques, 4 chantiers navals, 30 ateliers de réparation, 40 magasins, 10 unités de traitement. Pour rappel, il est considéré comme navire hauturier ou de pêche industrielle, tout navire disposant d'une structure de congélation à bord par opposition aux chalutiers et autres navires côtiers.[/tab][/tabs]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.